Le Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) a bouclé la 2è étape du processus d’indemnisation des victimes des violences politiques au Togo de 1958 à 2005. Avant de passer à l’étape suivante, elle a présenté jeudi à la presse le bilan général. L’institution que préside Awa Nana-Daboya, dresse un bilan assez satisfaisant. Cependant, elle déplore des actes d’incivisme posés par certains individus qui ont failli plomber sa mission.
La 2è étape du processus a couvert la période du 1er octobre 2018 au 11 août 2019. Pendant ce temps, 08 séances d’indemnisation à Lomé et 10 à l’intérieur du pays ont été organisées.
Ces séances ont permis de couvrir 5150 victimes dépassant ainsi le chiffre de 4547 victimes restantes des événements de 2005, c’est-à-dire au cours de la première étape.
Selon les experts de l’ONG Aimes-Afrique, le taux de satisfaction de cette 2è étape est de 99,2%. Ce qui fait 7660 victimes indemnisés, soit 34,17% du nombre total des victimes inscrites au programme de réparation par la CVJR.
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Le bilan financier révèle que plus de 4 milliards ont été dépensés pour indemniser les 5150 victimes. A ce jour, les ressources totales mobilisées se chiffrent à 7 milliards FCFA.
Ces résultats positifs obtenus, souligne, la présidente ne sauraient occulter les quelques difficultés rencontrées.
« Ces difficultés sont essentiellement liées aux actes d’incivismes posés par certains individus pour percevoir frauduleusement des indemnisations en lieu et place des vraies victimes », a regretté Awa Nana Daboya.
L’ancienne présidente de la CENI, précise que n’eut-été la vigilance des équipes du HCRRUN et l’aide des corps habillés, ces actes isolés n’auraient été décelés et se seraient perpétués, puisqu’ils prenaient ses sources dans les administrations de préfectures, de mairies et de tribunaux sous forme de faux documents.
A cet effet, elle met en garde tous autres auteurs candidats de ces manœuvres délictuelles qui s’exposeront à répondre de leurs actes devant la justice.
Notons qu’au titre de l’année budgétaire 2019, les efforts ont permis de débloquer 50% de la 3è allocation comptant pour 2016 qui de 05 milliards de francs soit 2,5 milliards déjà disponibles.
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