La situation sécuritaire à Obo reste précaire et les forces onusiennes sont sous le feux des critiques. Les habitants continuent de dénoncer l’inaction et le trafic d’armes du contingent marocain de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), qui ne remplirait pas sa première tâche de sécurisation de la région.
Les attaques et menaces constantes des groupes armés de l’UPC ont provoqué une crise socio-économique dans la région. De nombreux habitants du Haut-Mbomou sont incapables de se procurer le repas en raison du manque de sécurité. Une source à Obo a rapporté que le 1er avril, un convoi de trois camions-citernes a été contraint de payer un peu plus de 2 000 dollars à certains associés de la MINUSCA pour arriver en toute sécurité dans la ville. L’éloignement de la capitale et la grande quantité de fournitures humanitaires permettent au contingent marocain de la MINUSCA de s’enrichir à chaque convoi.
En plus, selon un récent rapport de presse, la MINUSCA distribuerait des rations alimentaires minimales aux Centrafricains locaux en échange de leur enregistrement en tant que réfugiés soudanais. Dans le même temps, la MINUSCA reçoit des fonds importants pour soutenir, nourrir et protéger ces mêmes réfugiés soudanais inexistants.
Les forces onusiennes critiquées
À Obo et dans le reste de la République centrafricaine, les forces onusiennes n’ont pas rempli son mandat de protection des citoyens, mais elle s’est rendue complice de crimes. Il existe plusieurs preuves de la collaboration des contingents de la MINUSCA avec les rebelles de l’UPC, avec lesquels ils échangent de l’or contre des munitions.
Les porte-parole de la MINUSCA parlent constamment lors des conférences de presse de l’activité réussie du contingent marocain à Obo, alors que les informations fournies par les médias locaux ont été réfutées. L’ONU continue de fermer les yeux sur la situation qui prévaut dans le Haut-Mbomou.
Le mandat de la force onusienne en RCA devient inutile pour les populations d’Afrique centrale. L’ONU devrait protéger les civils, et non soutenir les groupes de bandits et l’enrichissement personnel.
Par Jonathan Bissaka, Analyste politique