Les Personnes vivant avec le VIH/Sida s’inquiètent d’une nouvelle recrudescence de la maladie au Togo. Malgré l’engagement du Togo à atteindre les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020, seulement 16% des malades du Sida sous Traitement antirétroviraux ont réalisé la charge virale en 2019. Préoccupé, le Réseau des Associations des personnes vivant avec le VIH Sida au Togo (RAS+) réagit. Le Réseau a ouvert mercredi à Lomé une rencontre sur l’argumentaire en faveur de l’accès à la charge virale au Togo.
L’atelier de Lomé réunit des agents du Programme national de lutte contre le Sida, les différentes parties prenantes dans la prise en charge des PVVIH y compris les médecins qui sont au contact avec les patients.
Il vise à définir des stratégies devant amener les décideurs à faciliter l’accès à la charge virale des Personnes Vivant avec le VIH/ Sida (PVVIH) pour l’atteinte du 3è 90 des objectifs à l’horizon 2020.
En effet, selon le rapport CNLS 2019, sur les 90-90-90, le Togo a un taux de réalisation assez satisfaisant de 69% pour le 1er 90 et 97% pour le 2è 90. Seulement 16% des PVVIH sous ARV ont réalisé la charge virale soit un GAP de 84%. Alors que le pays dispose d’un vaste plateau technique de la charge virale. 10 équipements répartis dans toutes les régions sanitaires.
« Comme il y a une faible dans la demande de la charge virale aussi bien au niveau des médecins qu’au niveau de ceux qui interviennent dans la prise en charge des PVVIH, alors nous sommes ici pour les sensibiliser afin qu’ils puissent sensibiliser aussi les bénéficiaires. Si le médecin oublie au moins le bénéficiaire va lui rappeler », a justifié Augustin Dokla.
Pour le Président du RAS+, la charge virale indétectable est une stratégie efficace pour prévenir le VIH, au même titre que les préservatifs. Les personnes vivant avec le VIH qui suivent un traitement, qui reçoivent des soins réguliers et qui maintiennent une charge virale indétectable ne transmet la maladie ni à leurs partenaires sexuels, ni à leur bébé durant la grossesse ou l’accouchement.
Les travaux ont été lancés par Eric Verschueren. Le Directeur Pays ONU Sida a félicité l’initiative et a invité les acteurs à faire du suivi des TARV une autre préoccupation.
Au Togo, le taux de prévalence est passé en moins de 20 ans de 6,6% à 2,11% selon le Spectrum 2019.