Le Réseau National Multi-acteurs de Protection Sociale (RNMA-PS) multiplie les actions pour une protection sociale pour tous. Selon l’organisation, les mutuelles sociales ont un rôle important à jouer, surtout si les gouvernants veulent atteindre les acteurs de l’informel. Les responsables du RNMA-PS appellent à l’adoption d’un cadre juridique approprié pour les mutuelles sociales au Togo.
En conférence de presse jeudi à Lomé, le réseau a exposé le tableau de la protection sociale au Togo. Cette organisation relève que 80% de la population active ne bénéficient pas la protection sociale alors qu’ils contribuent 44% au PIB national. De même, selon les comptes de la Santé, le paiement direct des soins par les ménages est respectivement de 58,27% en 2010, 54,42% en 2013 et 53,15 % en 2014.
Pendant ce temps, l’Institut national d’assurance maladie (INAM) ne couvre que 4,7% de la population et les compagnies privées d’assurance couvrent à peine 2%. Les mutuelles de santé couvrent difficilement 1%. Seul le projet School Assur fait mieux avec 28%.
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Il se pose alors une urgence en ce qui concerne la protection sociale de la population. A ce sujet, les mutuelles sociales peuvent aider l’Etat dans la prise en compte du secteur informel. Mais ces structures ont besoin d’un cadre juridique approprié pour les mutuelles sociales.
« Nous demandons au gouvernement d’accélérer le processus de validation et d’adoption des textes juridiques réglementant la création, le fonctionnement et la gestion des prestations des mutuelles sociales conformément aux règles prudentielles de la Confédération africaine de prévoyance sociale (CIPRES) et au règlement n°07/2009/cm/UEMOA du 26 juin 2009 portant réglementation de la mutualité sociale au sein de l’UEMOA », a indiqué l’organisation.
Niwa Soulima, Point Focal du RNMA-PS explique que 5 ans après la dérogation accordée aux Etats membres par l’UEMOA pour appliquer le règlement portant réglementation de la mutualité sociale, le Togo doit agir pour bien-être de ses populations.
Le réseau soutient que l’extension de l’assurance maladie ne saurait aboutir sans le mouvement mutualiste.
Trois instruments sont prévus à savoir l’organe administratif de la mutualité sociale, le registre d’immatriculation des mutuelles sociales et le fonds national de garantie.
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