Tout comme le président du Renouveau et de la Rédemption, Nicolas Lawson, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) de Me Yaovi Agboyibor trouve que la tournée d’Awa Nana Daboya n’est pas nécessaire. « Jonglage, improvisation et du sur place », c’est les qualificatifs employés par Togbui Dagban Ayivon, coordonnateur régional Lomé expliquant les préoccupations de son parti sur le sujet. Ils craignent dit-il une répétition de la scène des années 1990 sur la question du multipartisme dans le cadre de la lutte pour l’avènement de la démocratie au Togo.
« Ce qui se passe aujourd’hui ressemble beaucoup à ce qui s’est passé avant les années 90 parce qu’au moment où il était question du multipartisme, il y a eu également une tournée du genre et on en est revenu pour dire que les populations s’accordent plutôt sur le parti unique et qu’ils ne veulent plus de troubles parce que c’est des troubles qu’on est allé parler », s’est inquiété Togbui Dagban Ayivon.
C’est raison pour laquelle il dit suivre avec vigilance et beaucoup de préoccupations cette tournée de la commission d’Awa Nana pour les réformes. Afin de tirer la sonnette dès qu’elle va franchir le rubicond.
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À la question de savoir pourquoi ne pas attendre les résultats de la commission des réformes avant de bourdonner, Togbui Dagban répond que la question des réformes est politique et doit être discutée avec les acteurs politiques et non des populations qui n’ont pas la maîtrise de la chose d’où la nécessité d’un cadre de dialogue.
« Ce que nous faisons avec Awa Nana ce n’est que du jonglage, du sur place et de l’improvisation. Il ne faut pas confondre le rôle et les aptitudes des concepteurs et des utilisateurs », a-t-il avisé avant d’ajouter qu’ « Il s’agit de l’intoxication à la fin ».
Il invite donc le parti au pouvoir à tout mettre en œuvre pour aller à un cadre de dialogue avec les vrais partis politiques et les vrais opposants et non ceux qui s’accommodent avec le pouvoir.
