En effet, pour amortir les effets de la crise et des risques supplémentaires, le travail a été réorganisé dans un premier temps en permanence rotative en attendant de trouver une issue favorable à la crise. Mais le promoteur de la société a finalement fait recours au processus de licenciement pour motif économique. A l’issue du processus, seuls 84 employés (27 à Lomé et 57 sur le site de Pagala) sur les 269 au départ avaient été gardés.
Dans le protocole du licenciement il était prévu que les salariés licenciés disposeraient d’une priorité de réembauche pendant les deux (02) première années suivant le licenciement. Il a été également décidé que le solde de tous les comptes composé des arriérés de salaire de 2016 à Juin 2017, de l’indemnité de licenciement, des 13ème mois de 2015 et 2016 sera reparti en sept (7) échéances et sera apuré au plus tard en fin décembre 2017.
Mais à ce jour, seules 4 échéances sur les 07 ont été versées. Les agents licenciés par POMAR Togo attendent encore les 3 autres échéances qui n’ont toujours pas été payées par l’employeur
En ce qui concerne le personnel conservé pour le service minimum, seuls 4 mois d’arriérés de salaire ont été payés. Ils attendent pour leur part, 21 mois d’arriérés de salaire.
Cette situation a suscité des réactions tendues dans les rangs des licenciés notamment des manifestations de blocage des voies d’accès au site d’exploitation à Pagala, un procès contre le promoteur, etc.
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Face à cette situation, les activités de la société sont presqu’inexistante ; ce qui a favorisé la reprise des activités champêtres avec l’abattage des arbres pour en faire le bois de chauffe, le charbon de bois et les planches ; l’usage intensive des pesticides; le braconnage, etc.
Dépassés par les évènements, le personnel conservé de POMAR-Togo demande que des dispositions nécessaires soient prises afin que le reste des procédures entamées aboutisse pour une paix sociale dans le canton de Pagala.
De plus, ces agents demandent au gouvernement togolais de s’assurer de la capacité de POMAR a continuer les exploitations dans le respect strict de la législation tout en honorant ses engagements vis-à-vis des travailleurs licenciés.
« La priorité pour nous les travailleurs est que l’entreprise reprenne ses activités et que ceux qui sont au chômage puissent retourner au travail. Nous demandons aux autorités d’aider l’investisseur pour que la situation soit réglée. Mais au cas contraire, qu’un autre investisseur soit recruté pour l’exploitation de la carrière de marbres au Togo », a souhaité le personnel conservé de POMAR-Togo.
POMAR Togo est une société qui a connu un début de beau temps, marqué depuis 2011 par l’exploitation du marbre de Pagala dont la production a atteint six mille (6000) blocs de marbre en 2015.