De plus en plus, les habitants de la planète deviennent des objets connectés. La population togolaise n’est pas en dehors de cette transformation qui touche même les forces de l’ordre et de sécurité. Policiers et gendarmes togolais sont dans la tendance et sont toujours connectés. L’on pensait qu’il n’y a rien de mal à cela. Mais la dernière sortie du Colonel Damehane Yark, ministre togolais de la sécurité et de la protection civile prouve le contraire.
« Internet et les réseaux sociaux rythment désormais la vie quotidienne de chacun d’entre nous. Ils sont en mode d’usage massif et permanent sans considération d’espace et de temps au point de devenir des instruments d’asservissement ou d’addiction détournant notre attention et nos énergies du sérieux que nous devrions imprimer à nos activités ».
C’est le constat dressé par le ministre de la sécurité dans une note aux services relevant de son essor le mardi dernier.
Yark Damehane indique clairement que l’utilisation des réseaux sociaux affecte profondément les personnels de sécurité et impacte négativement les activités professionnelles.
« Il n’est pas rare de constater les personnels de sécurité préposés à la garde statique d’un immeuble ou à la surveillance de la circulation, les yeux constamment rivés sur leurs téléphones portables sans se sourciller de leur travail, et ce parfois en pleine voie publique, sous le regard médusé des usagers de la route », souligne le ministre.
Le Colonel Yark rappelle aux policiers et gendarmes que ces attitudes sont de nature à fragiliser le dispositif de sécurité établi en même temps qu’elles exposent leurs auteurs à toutes sortes d’entreprises criminels y compris terroristes.
Le ministre demande aux directeurs généraux de la police et de la gendarmerie nationales et à tous les chefs de services de sécurité de sanctionner les agents qui se montreront encore accrocs de l’internet et des réseaux sociaux.