Le gouvernement se lance dans la mise en œuvre du programme système d’informations des polices d’Afrique de l’Ouest (SIPAO). Deux projets de décrets ont été adoptés mardi par le gouvernement. L’un crée un comité national d’orientation et l’autre met en place centre d’informations de police du Togo (CIPT) et du fichier central national des données policières de la République togolaise (FCNDP).
Les deux décrets ont été adoptés mercredi en Conseil des ministres. La première porte création, attributions, organisation et fonctionnement du comité national d’orientation du programme SIPAO.
Tenant compte des menaces sécuritaires persistantes et de la nécessité de mutualiser les ressources pour faire échec à la criminalité transnationale, les Etats membres de la CEDEAO ont adopté en 2012 le programme Système d’Information Policière pour l’Afrique de l’Ouest (SIPAO) « .
Selon le gouvernement, le projet de décret crée un comité national d’orientation qui supervisera la mise en œuvre du programme.
« Son adoption permettra aux services impliqués de mettre en place une coordination efficace pour le bon fonctionnement du programme au niveau national », lit-on dans le communiqué du Conseil.
Protection des données par la police
Pour sa part, le second projet de décret porte création du centre d’informations de police du Togo (CIPT) et du fichier central national des données policières de la République togolaise (FCNDP).
« Ce système comprend un Centre d’information de police du Togo (CIPT) et le fichier central national des données policières et viendra s’inscrire dans le cadre de la loi du 30 octobre 2019 relative à la protection des données à caractère personnel », précise le gouvernement.
On apprend donc que le CIPT assurera la gestion et le traitement du Fichier central des données policières commun aux services de la justice, de la police et de la gendarmerie nationale, des eaux et forêts et des douanes.
Le texte s’inscrit également dans la vision du gouvernement de digitaliser les processus et services publics conformément à l’axe 3 de la feuille de route gouvernementale.