Les acquéreurs de la plaine de Djagblé réclament toujours leurs terrains aux autorités togolaises. Censés être dédommagés dans le cadre du Projet de Développement Rural de la Plaine de Djagblé (PDRD), ces acquéreurs ne sont pas toujours rétablis dans leur droit, 4 ans après le démarrage du projet. Dimanche, ils se sont réunis de nouveau pour se faire entendre. Les « victimes » planifient des actions pour avoir satisfaction dans ce dossier.
Depuis 2018, plus de 300 hectares ont été réquisitionnés par l’Etat togolais à Djablé, une localité située à 12 km à l’Est de Lomé, pour la mise en œuvre du PDRD. Un projet de riziculture financé à plus de 9,6 milliards FCFA par la Banque islamique de développement (BAD) et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA).
Conformément à l’article 27 de la constitution togolaise, les responsables en charge du PDRD avaient promis à ces acquéreurs de leur rétrocéder d’autres terrains, « soit à Djagblé, soit à Avéta ». Un Comité Interministériel d’Indemnisation a été mis en place pour l’occasion. Les acquéreurs, eux-aussi, pour mieux défendre leurs droits, se sont mis en comité dénommé : Comité des Acquéreurs de terrain à Djagblé.
Plus de 4 ans après le démarrage du projet, ce comité constate que le dossier n’évolue pas. Déçus et exacerbés, les acquéreurs ont discuté le dimanche 6 février de nouvelles actions pour un aboutissement heureux et prompt.
Dynamisme unitaire dans la Plaine de Djagblé
Le comité des acquéreurs a informé tous les concernés que les démarches se poursuivent. Des courriers ont été envoyés au président de la République et au Premier ministre sans réponse à la différence de la Médiatrice de la République qui a été toujours attentive.
« Nous avons informé nos camarades des dernières démarches administratives. Nous avons écrit à certaines autorités qui n’ont pas répondu. Seule Awa Nana Daboya nous a répondu comme toujours. Nous lui avons encore écrit et nous attendons sa réaction pour enclencher de nouvelles stratégies que nous avons définies », a rendu Francis Mawudéka Koumekpo, secrétaire général du Comité.
Pour le président du comité, Mawulé Afantchao, les actions en vue consistent à mobiliser davantage pour éviter que le dynamisme unitaire ne soit cassé au sein des acquéreurs.
Les acquéreurs comptent aussi écrire aux exécutants du projet pour leur donner un ultimatum de cesser les travaux. Des descentes inopinées sur le site du projet ne sont pas exclues.
« Nous envisageons d’envahir les terrains pour contraindre à cesser les travaux. Aucune loi ne nous interdit cela, car les terrains nous appartiennent », a rassuré M. Afantchao.
Par ailleurs, on annonce que des tractations sont en cours pour une rencontre prochaine du comité des acquéreurs avec la médiatrice de la République et la cheffe de gouvernement, Victoire Tomegah-Dogbe. Pendant ce temps, le projet même tourne au ralenti. Même les avantages du projet aux bénéficiaires qui peinent à se dessiner.