Les organes du Groupe Sud Médias à savoir LCF et City FM ont cessé d’émettre à partir de ce mardi. Alors que tout indiquait le contraire, le Président de la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC), Pitang Tchalla est allé au bout de son projet de fermeture. Un membre de la HAAC estime que c’est parce qu’on lui a dit qu’il l’a fait.
C’est le black-out total mardi matin sur la chaîne de télévision LCF et sur la radio City FM. Ces deux médias qui travaillent dans l’univers médiatique depuis 2007 sont accusés de n’avoir pas un dossier d’autorisation d’installation à la HAAC.
Les explications des responsables du Groupe Sud Médias, preuves à l’appui, laissent croire le contraire. Lundi, Zeus Aziadouvo, membre de la HAAC a affirmé que ces dossiers existent bel et bien et que c’est une entreprise personnelle de Pitang Tchalla qui se servait de sa position pour régler des comptes personnels.
Dans un courrier adressé au président de la Cour Suprême, M. Aziadouvo indique que l’institution de régulation n’a tenu aucune plénière pour prendre une décision de fermeture
Mais logique à sa démarche, le président de la HAAC a notifié lundi la décision de retrait des fréquences à ses deux médias sans aucune forme de procès. Et depuis ce mardi donc, les deux médias ont cessé d’émettre. Luc Abaki, le Directeur du Groupe Sud Média a annoncé qu’un recours sera introduit devant la justice.
Pour l’heure, soixante-dix (70) personnes sont ainsi plongées dans le chômage dans un Togo où rien ne marche depuis des années et où les professionnels des médias tirent le diable par la queue.
Pour plusieurs cette fermeture est arbitraire et n’a aucun sens. Dans son courrier adressé à Akakpovi Gamatho, Zeus Aziadouvo a indiqué : « … il ressort des échanges que les vraies raisons qui sous-tendent ce projet de fermeture se trouvent dans les « on m’a dit », « on m’a dit », etc. ».
La grande question qui reste posée est de savoir qui a dit à Pitang Tchalla de fermer ces deux médias spécifiquement ?