Le 27 novembre dernier, l’Université de Lomé a accueilli Maximilien Kaffo Melou, Représentant Résident du Fonds Monétaire International (FMI) au Togo. Il y a présenté le rapport d’octobre 2024 sur les Perspectives Économiques Régionales de l’Afrique Subsaharienne. L’événement, initié par le Doyen de la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FASEG), a permis de dévoiler les tendances actuelles de l’économie régionale ainsi que les priorités pour l’action publique.
Tendances économiques : des signaux positifs, mais des défis persistants
Lors de sa présentation, M. Kaffo Melou a mis en avant des améliorations notables dans la région. Il a évoqué premièrement les 3 tendances positives qui s’observent dans la région. Il s’agit de la Réduction des déséquilibres macroéconomiques qui se traduit par une baisse de l’inflation, une amélioration du déficit budgétaire et une diminution des pressions sur les taux de change.
On note aussi un accès accru aux financements extérieurs, témoignant d’une reprise de la confiance des investisseurs. Puis, une reprise de la croissance : Après un taux de croissance de 3,6% en 2024, le FMI prévoit une augmentation à 4,2% en 2025.
Mais de l’autre côté, trois défis persistent malgré les avancées évoquées plus haut. Le rapport du FMI sur les Perspectives Économiques Régionales de l’Afrique Subsaharienne souligne des obstacles majeurs comme la Pénurie de financements. En effet, de nombreux pays continuent de faire face à des difficultés d’accès aux financements extérieurs en raison des taux d’intérêt élevés.
De même, la croissance se révèle insuffisante. Bien que positive, la croissance demeure trop faible pour réduire significativement l’écart de développement entre les pays d’Afrique subsaharienne et les économies avancées. En plus, la frustration populaire face aux réformes économiques est palpable dans la région. Les populations, éprouvées par une série de crises, perçoivent les réformes comme une pression supplémentaire, exacerbée par la hausse des prix et la fiscalité accrue.
« Les populations sont fatiguées, leur pouvoir d’achat a été considérablement réduit. Les réformes des gouvernements, bien que nécessaires, suscitent des frustrations profondes », a expliqué Maximilien Kaffo Melou.
Trois priorités pour l’action publique
Le rapport sur les Perspectives Économiques Régionales de l’Afrique Subsaharienne identifie trois axes stratégiques pour renforcer la résilience économique et restaurer la confiance. Il s’agira d’abord d’adapter les politiques aux déséquilibres. Le FMI invite les gouvernements à mettre en œuvre des réformes fortes et crédibles pour redresser rapidement la situation économique. Une communication claire des intentions est essentielle pour rassurer les investisseurs.
Ensuite, l’institution de breton Hood recommande de poursuivre l’assainissement des finances publiques. D’après le rapport, il est crucial de protéger les dépenses essentielles et celles qui ciblent les populations vulnérables, afin d’atténuer les résistances sociales aux réformes économiques.
Enfin, le rapport du FMI invite à renforcer la gouvernance et la transparence. Les Etats sont invités à instaurer un cadre institutionnel transparent et améliorer la gestion des finances publiques pour restaurer la confiance des citoyens.
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