Sorti du gouvernement à la suite d’un remaniement en septembre 2023, Payadowa Boukpessi rebondit au sein d’une institution stratégique du pays. L’ancien ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires est devenu membre de la Cour Constitutionnelle depuis ce 21 mars 2024.
Baron du régime togolais, Payadowa Boukpessi est ainsi investi d’une nouvelle mission à la Cour constitutionnelle qui joue un rôle crucial dans les processus électoraux notamment lors des élections législatives et présidentielle.
La nomination par décret présidentiel de l’ancien ministre intervient alors qu’en janvier Mipamb Nahm-Tchougli a été nommé au gouvernement comme garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation. L’enseignant de droit dans les universités togolaises avait donc perdu sa qualité de membre de la haute cour et qu’il fallait le remplacer.
Payadowa Boukpessi, le baron
Malgré la nomination de Payadowa Boukpessi, la Cour Constitutionnelle se retrouve avec seulement 5 membres sur les neuf possibles. L’institution avait perdu son président, Aboudou Assouma qui n’a pas encore été remplacé. M. Assouma ayant été élu par l’Assemblée nationale, son remplaçant devrait l’être tout autant.
Selon la constitution, deux autres membres devront être choisis par le sénat n’est toujours mis en place dans le pays.
Quant à M. Boukpessi, il est un vrai baron du régime togolais. Classé des fois parmi les caciques, il a été déjà ministre du Commerce et des transports dans le gouvernement de la transition mis en place à l’issue de la Conférence nationale. Il a ensuite été ministre dans plusieurs gouvernements notamment aux postes de l’Industrie et des Sociétés d’État et à l’Économie et aux Finances.
Son dernier poste occupé dans un gouvernement est le ministère de l’administration territoriale qu’il a géré pendant plus de huit ans. Son parcours politique est aussi fait de plusieurs mandats parlementaires.