Le groupe Ecobank, le principal groupe bancaire panafricain, et African Guarantee Fund (AGF) scellent un accord de partage des risques. L’accord porte sur un montant de 200 millions USD. Les deux institutions financières entendent ainsi stimuler la croissance économique et à soutenir les entreprises sur le continent. Elles ciblent principalement les PME détenues par des femmes.
Cet accord de partage des risques marque le troisième renouvellement du partenariat entre Ecobank et AGF. Il a été signé en marge de l’Africa Financial Industry Summit (AFIS) à Lomé, au Togo, en présence de leurs dirigeants.
La garantie initiale apportée par AGF en 2013 couvrait sept pays avec un portefeuille garanti total de 50 millions USD. En 2018, la portée de la garantie s’est élargie pour englober 14 pays, ce qui s’est traduit par des décaissements cumulés de 230 millions USD depuis lors. Le partenariat renouvelé porte désormais sur 27 pays au sein du réseau africain de Ecobank, offrant une couverture de 50 % pour les PME éligibles sur l’ensemble des marchés cibles.
En s’appuyant sur le vaste réseau et l’expertise financière de Ecobank et en les associant à l’expérience reconnue d’AGF en matière d’atténuation des risques, cette collaboration vise à relever les défis auxquels sont confrontées les PME pour accéder à un financement abordable.
« Le renouvellement de notre partenariat avec le Groupe Ecobank, qui couvre désormais 27 pays, illustre l’importance des mécanismes de partage des risques que les banques devraient mettre à profit pour développer leur portefeuille de PME. Ce partenariat catalysera près d’un milliard d’USD de financement pour les PME, qui sont les véritables moteurs de la croissance des économies africaines », a déclaré Jules Ngankam, directeur général de African Guarantee Fund Group.
M. Ngankam assure que le programme Ellever de Ecobank bénéficiera aussi largement du programme ‘Garantie pour la croissance’ de l’AFAWA. Le but étant de stimuler de manière significative le financement des PME dirigées ou détenues par des femmes.
Pour sa part, Jeremy Awori, Directeur général du Groupe Ecobank a apprécié l’impact potentiel de l’accord sur les PME et le paysage économique général.
« Notre partenariat renforcé avec African Guarantee Fund marque une étape importante dans notre engagement à soutenir les PME à travers l’Afrique en leur proposant des financements abordables. Grâce à ce partenariat, nous prenons des mesures audacieuses pour améliorer le financement vert et le financement des entreprises dirigées par des femmes », a-t-il déclaré.
M. Awori explique que la démarche vise à éliminer les exigences rigoureuses et restrictives en matière de garanties, qui entravent particulièrement l’accès au crédit des entreprises orientées sur les femmes.
Les détails de l’accord de Partage des risques
Au fond, le partenariat entend favoriser une couverture de garantie améliorée à 75 % pour le financement des entreprises dirigées par des femmes et les projets verts.
Ensuite, on annonce l’augmentation de la capacité de prêt. La facilité de 200 millions USD permet à Ecobank d’augmenter considérablement sa capacité de prêt aux PME.
L’accord devra, en 3e lieu, permettre d’atténuer des risques. AGF jouera un rôle central dans l’atténuation du risque de crédit associé aux prêts aux PME, en instaurant un environnement plus propice pour que les institutions financières soutiennent ces entreprises sans compromettre leur profil de risque.
En plus, l’accord de partage des risques va favoriser l’inclusion financière. Un large éventail d’entreprises, notamment celles situées dans des zones mal desservies et éloignées, pourront également accéder aux ressources financières nécessaires à leur croissance.
Enfin, en 5e lieu, l’accord va favoriser un impact économique. Un effet d’entraînement est attendu sur divers secteurs, contribuant à l’essor de l’activité économique, à la création d’emplois et au développement durable à travers l’Afrique subsaharienne.
Selon les responsables de deux structures, l’accord de partage des risques, d’un montant de 200 millions USD, pourra devenir une initiative de référence dans le paysage financier de l’Afrique subsaharienne, démontrant les efforts de collaboration d’acteurs clés pour stimuler la croissance économique et encourager l’esprit d’entreprise.
Les pays couverts par le partenariat sont : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Ghana, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Guinée équatoriale, Kenya, Mozambique, Nigeria, Ouganda, République centrafricaine, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Sud-Soudan, Tanzanie, Tchad, Togo, Zambie et Zimbabwe.