Les députés togolais ont entamé mardi la première session ordinaire de l’année. La rentrée parlementaire a été marquée par une cérémonie solennelle présidée par Chantal Djigbodi Yawa Tsegan au siège de l’hémicycle. C’était en présence de plusieurs personnalités politiques, administratives et diplomatiques.
La session a été ouverte mardi conformément aux dispositions de l’article 55 alinéa 2 de la constitution. Ce texte prescrit que les députés démarrent la première session ordinaire de l’année le premier mardi du mois de mars.
Au total, 24 projets de loi sont sur la table de l’Assemblée Nationale pour le compte de cette première session ordinaire qui va durer quatre mois.
La présidente du Parlement a invité les commissions permanentes à travailler d’arrache-pied pour examiner tous les dossiers en instance, sachant qu’il n’est pas exclu que le parlement soit saisi ou se saisisse lui-même, à tout moment de cette session ordinaire, de tout dossier d’intérêt majeur.
Durant la session, le parlement entend s’intéresser à la question de la transformation structurelle de l’agriculture.
« Dans sa quête de contribution au mieux-être des populations, la Représentation nationale s’est intéressée au cours des années passées à la problématique de l’éducation de qualité pour notre jeunesse, à la promotion de la consommation locale ou à la valorisation de nos collectivités territoriales. Aujourd’hui, nous faisons le choix de nous intéresser à la question de la transformation structurelle de notre agriculture », a déclaré Yawa Tsègan, la présidente de l’Assemblée nationale.
Selon Mme Tsegan, « L’avenir de l’agriculture et l’agriculture de l’avenir ne forment qu’un seul et même enjeu avec pour finalité de garantir notre sécurité alimentaire tout en contribuant à l’amélioration des revenus des acteurs de la chaine de production et de transformation ».
La président du Parlement a ainsi salué l’initiative du Forum des producteurs agricoles du Togo (FoPAT), un rendez-vous qui permet un dialogue direct avec le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé.
Session ordinaire avec des étudiants
La rentrée parlementaire a été marquée par un débat ouvert. Il s’agit d’une séance de partage sur la pratique parlementaire. C’était une occasion pour des étudiants des Universités publiques et privées, de l’Ecole nationale d’administration (ENA) et des élevés encadrés par Plan International Togo de poser des questions aux parlementaires et s’informer sur la pratique parlementaire.
Yawa Tsegan a salué le dynamisme et l’engagement des étudiants qui seront à l’avenir des « ambassadeurs, députés, chefs d’entreprises, bref décideurs » du pays.
Lors des échanges, les étudiants ont cherché à savoir pourquoi l’Assemblée nationale ne fait pas de proposition de loi.
Pour la présidente du Parlement, chaque loi à des contraintes et des limites. Elle explique que les députés font des propositions de loi mais chaque loi doit s’accompagner des dispositions et cadre financier devant assurer sa mise en œuvre.
« En tant que parlementaires, nous sommes conscients des contraintes budgétaires liées aux différentes lois de finances. Alors que le gouvernement introduit déjà des projets de loi répondant déjà à la feuille de route conçue par l’Etat, il est bien évidemment difficile que des propositions de loi soient validées », a-t-elle clarifié.