La 71e session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a démarré officiellement mardi à Lomé pour 3 jours. Elle a été ouverte par le premier ministre du Togo, Victoire Tomégah-Dogbé. Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, et la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique et plusieurs ministres de la santé et des représentants des pays africains participent à la session par visioconférence.
Les travaux permettent aux ministres d’examiner les principaux défis sanitaires du continent, notamment la question de la lutte contre la pandémie au coronavirus.
Dans son intervention, Mme Tomégah-Dogbé a indiqué que la pandémie à la covid-19 a démontré l’impérieuse nécessité d’une solidarité mondiale. Elle soutient que la crise sanitaire a mis en exergue la nécessité pour chaque pays de rechercher des meilleures protections tant individuelle que collective.
A ce propos, la cheffe du gouvernement togolais a estimé que les initiatives internationales à l’instar de l’initiative Covax sont à saluer et à renforcer.
« Je me réjouis des initiatives entreprises à l’échelle de notre continent à travers l’Union Africaine et le CDC Afrique. Ayant abouti à la mise sur pied de l’initiative africaine pour l’acquisition des vaccins et d’une plateforme », a indiqué Victoire Tomegah-Dogbé.
Elle a également rappelé les actions menées, ainsi que les mécanismes sociaux mis en place par le Togo dans le cadre de la lutte contre cette pandémie.
« La pandémie a montré que le monde a besoin d’être outillé pour un financement durable. Nous devons éviter la création de structures compétitives. Il nous faut plutôt des financements pérennes. L’OMS doit étendre des bailleurs de fonds pour relever des défis sanitaires afin de répondre aux autres maladies à part la Covid-19, notre principal ennemi en ce moment. Il s’agira de mettre l’OMS sur un nouveau chemin pour une être une meilleure organisation de la santé », a indiqué.
Pour sa part, la Directrice régionale de l’OMS a indiqué que les pays africains font face à des défis sanitaires face aux maladies prioritaires. Elle a pointé des foyers de flambées discrets et la construction des systèmes de santé résiliente. Pour elle, les actions pour la santé sont impératives pour une réponse large.
« Nous réfléchirons à cette session pour faire en sorte que les besoins pour la santé des populations trouvent réponses » a martelé Dr Matshidiso.
Covid19 et d’autres sujets à l’agenda de l’OMS
Les travaux permettront aux participants de présenter un rapport de situation sur le lancement et l’adoption des vaccins. Les Ministres débattront des approches à adopter pour lutter contre la pandémie, ainsi que des plans de reprise après la COVID-19.
A ce jour, la pandémie a affecté plus de 200 millions de personnes et fait plus de 4 millions de décès dans le monde. En Afrique, on dénombre 200 milles victimes et 7 millions de personnes touchées.
La session planchera mercredi sur l’amélioration de l’accès aux technologies d’assistance. Selon l’OMS, plus de 200 millions de personnes en Afrique subsaharienne ont besoin d’au moins une aide technique, et ce chiffre devrait doubler d’ici à 2050. Seulement 15 % à 25 % des personnes ayant besoin d’aides techniques ont actuellement accès à ces produits. La prévalence du handicap est estimée à 15,6 % dans la Région. L’ambition est de porter ce chiffre d’ici à 2030 à 40 %.
Au 3e et dernier jour de la 71e session, les participants évoqueront la Stratégie mondiale visant à éliminer le cancer du col de l’utérus en tant que problème de santé publique dans la Région africaine de l’OMS. Ce cancer est le 2e cancer le plus répandu chez les femmes en Afrique, et le quatrième au niveau mondial. En 2020, plus de 72 000 femmes en Afrique sont mortes du cancer du col de l’utérus, dont plus de la moitié étaient porteuses du VIH.
Le dernier sujet à l’agenda des ministres de la santé à Lomé est l’amélioration du vieillissement en bonne santé dans la Région africaine.