L’Union des forces de changement (UFC) veut continuer à rester aux côtés du peuple togolais dans ces temps difficiles que traverse le Togo. Dans une déclaration livrée mardi devant la presse nationale, son président Gilchrist Olympio a donné sa position au sujet de la crise que traverse le Togo depuis plus de deux mois. Il a invité notamment Faure Gnassingbé à ne pas se représenter en 2020 et demande au régime d’accepter le retour aux fondamentaux de la Constitution de 1992.
Au prime abord, Gilchrist Olympio a déploré les pertes en vies humaines, les destructions matérielles et autres dommages enregistrés lors des affrontements entre les forces de l’ordre et sécurité et les manifestants de l’opposition.
Le président de l’UFC condamne la violence sous toutes ses formes et pense que chercher à établir un rapport de force utilisant violence de masse ou persécutions individuelles comme moyens de coercition, pour forcer un ennemi politique à capituler dans le chaos ou l’humiliation, ne mène qu’à des situations fragiles et instables.
Abordant l’Accord RPT-UFC, Gilchrist Olympio dit constater que le régime a sapé les fondements de cet accord de gouvernement à travers des calculs politiciens à court terme, le rendant partiellement inopérant.
« Il est donc regrettable de constater, qu’en ôtant à ce moment historique la capacité fédératrice qu’il portait, le régime RPT-UNIR a planté les graines du désespoir et des instabilités qui risquent maintenant à nouveau d’enflammer notre pays, si le pouvoir en place ignore trop longtemps cette contestation légitime », a-t-il dit.
Revenant sur la situation politique actuelle, Gilchrist Olympio note que le contexte politique n’est plus le même pour l’opposition. Invitant les acteurs politiques à proscrire la violence, il est plutôt pour des mouvements de revendication populaires et pacifiques.
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Pour le président de l’UFC, l’aspiration à une alternance pacifique ne doit pas se présenter conme une répudiation aveugle de Faure Gnassingbé. M. Olympio est clair, l’aspiration démocratique du peuple togolais ne doit pas être exprimé comme une menace pour ceux des togolais qui ont servi le RPT ou l’Etat togolais des années durant, avec sincérité ou par nécessité.
Une solution politique négociée
L’opposant historique du régime de Gnassingbé Eyadèma invite l’opposition togolaise à accepter la main tendue des amis du Togo pour aller à une solution négociée.
Gilchrist Olympio propose quatre conditions fondamentales à remplir pour aboutir à une solution politique stable et durable. Premièrement, le président de l’UFC appelle le régime accepte le retour aux fondamentaux de la Constitution de 1992.
Deuxièmement, il demande à Faure Gnassingbé d’accepter le principe de ne pas se représenter à la présidentielle de 2020.
M. Olympio explique que cela permettra de laisser le champ libre à une consultation démocratique libre. « Il en ressortira grandi évitant ainsi de vivre le sort personnel et collectif dont plusieurs pays africains ont déjà vécu l’exemple tragique », a-t-il expliqué.
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La 3e condition avancée par le président de l’UFC est l’union de l’opposition avec un projet clair et responsable pour préparer les compétitions d’idées à laquelle tous les partis devront prendre part.
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Et au final, l’opposant historique appelle les partenaires étrangers du Togo à accompagner ses institutions et sa classe politique afin de préparer à des élections libres, transparentes et acceptés de tous d’ici deux ans.
Rappelons qu’en outre, M. Olympio a demandé à Faure Gnassingbé de libérer les personnes arrêtées dans le cadre des manifestations et qui sont gardées en prison pour que le dialogue politique se déroule de façon sereine.