Des organisations de la société civile ont tenu dimanche un meeting contre la nouvelle constitution togolaise. Organisée par le Front Citoyen Togo Debout (FCTD), la manifestation a bénéficié du soutien de Jean-Pierre Fabre et Dodji Apevon respectivement président national de l’Alliance nationale pour le Changement (ANC) et les Forces Démocratiques pour la République (FDR). Ces acteurs s’engagent à multiplier les actions pour empêcher l’application de la nouvelle loi fondamentale.
C’est la 2è fois que Togo Debout manifeste contre la constitution. Le 5 mai dernier, l’organisation de la société civile a réussi a organisé son premier meeting depuis trois ans que les manifestations ne sont plus autorisées au Togo.
Rejet de la Nouvelle constitution
Les organisateurs fustigent la nouvelle constitution, qui propose le passage d’un régime semi-présidentiel à un régime parlementaire. Ils estiment que la constitution en question bascule le Togo dans une monarchie. Or le pays est une République et dans une République, c’est le peuple qui est souverain.
« Cette constitution est une grave erreur qu’il faille combattre à tout prix », a indiqué Prof David Ekoue Dosseh, porte-parole du FCTD.
La nouvelle constitution a été promulguée le 06 mai dernier par le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé. Malgré l’imminence de sa mise en œuvre, le FCTD reste déterminé à promouvoir l’alternance politique en 2025.
Appel à une plus grande mobilisation
Le Professeur Dosseh et les siens lancent un appel à la mobilisation, annonçant que d’autres actions seront organisées dans les jours à venir pour défendre la Constitution de 1992.
« Nous sommes en phase de sensibilisation. Nous allons multiplier cela autant que cela se peut. Nous envisageons également d’aller à l’intérieur du pays », a lâché Rodrigue Aheguo, Secrétaire exécutif du FCTD.
Selon cette nouvelle Constitution qui fait passer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire, le pouvoir réside désormais entre les mains d’un Président du Conseil des ministres, lequel sera automatiquement le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Ce qui est le cas de Faure Gnassingbé, président de l’UNIR, actuel chef de l’Etat. La fonction de Président de la République devient un simple titre honorifique dénué de prérogatives.
Le camp présidentiel affirme que cette modification constitutionnelle assure plus de représentativité, tandis que l’opposition y voit un moyen pour Faure Gnassingbé de se maintenir indéfiniment à la tête de l’Etat, alors que la précédente Constitution ne lui permettait que de briguer un dernier mandat présidentiel en 2025.
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