Le gouvernement nigérian a lancé un programme de césariennes gratuites pour les femmes pauvres et vulnérables. Baptisé « Initiative pour la Réduction de la Mortalité Maternelle », ce programme permettra aux femmes éligibles de bénéficier de césariennes gratuites dans les hôpitaux publics. Cette initiative vise à lutter contre le taux alarmant de mortalité maternelle.
Le Nigeria enregistre 1 047 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes, un des taux les plus élevés au monde. Le manque d’accès aux soins chirurgicaux, notamment dans les zones rurales, est considéré comme une des principales causes de cette situation. Pour accéder à cette aide, les femmes doivent être inscrites au régime d’assurance maladie public.
Des unités de services sociaux sont mises en place dans les hôpitaux pour identifier celles qui ne peuvent pas supporter le coût de l’opération, estimé à environ 60 000 nairas (environ 48000 fcfa). Ce montant reste inabordable pour de nombreuses Nigérianes, alors que plus de 40 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
Césariennes gratuites
L’initiative a reçu un soutien international, notamment de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui la considèrent comme « transformatrice ». Pour Rhoda Robinson, directrice de l’ONG HACEY, « Cette mesure est un pas en avant pour la santé maternelle et infantile, en particulier pour les femmes à faibles revenus ».
Néanmoins, certains militants, dont Mabel Onwuemena de la Fondation Women of Purpose, appellent le gouvernement à aller plus loin. Ils suggèrent d’inclure dans le programme les frais pour les médicaments et les échographies, afin d’élargir l’impact sur la santé des mères.
En s’attaquant aux obstacles financiers à l’accès aux césariennes, le Nigeria espère réduire les décès liés à la grossesse et offrir de meilleures perspectives de santé pour les femmes défavorisées du pays.
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