Le Sénat nigérian, saisi par Bola Tinubu aux fins d’une intervention militaire au Niger pour rétablir Mohamed Bazoum au pouvoir, a rejeté la demande. Les sénateurs recommandent au président nigérian de régler la crise au Niger de façon diplomatique.
C’est une grande désillusion pour Bola Tinubu. Le sénat nigérian n’est pas dans la logique d’une intervention militaire au Niger. Il a rejeté officiellement la demande introduite par le président nigérian.
Le chef de l’Etat nigérian, également président en exercice de la CEDEAO souhaitais pourtant d’envahir le Niger pour rétablir le président déchu Mohamed Bazoum au pouvoir. C’est dans cette logique qu’il a décidé de se conformer aux procédures légales en vigueur dans son pays en saisissant le sénat.
Après examen du dossier lors d’une session tenue le samedi 5 août, les sénateurs nigérians n’ont pas trouvé opportun la décision d’intervenir militairement dans la crise nigérienne.
Le président du Sénat, Godswill Akpabio a indiqué que les Sénateurs avait décidé de façon catégorique de ne pas intervenir militairement au Niger.
Pas d’intervention militaire
« Le Sénat a estimé qu’une intervention militaire ne serait pas le meilleur moyen de restaurer la démocratie », a indiqué M. Akpabio qui ajoute toutefois que les sénateurs nigérians condamnant vigoureusement le putsch des militaires au Niger.
Le sénat du Nigéria a plutôt invité le président Tinubu à intensifier les mesures diplomatiques et économiques pour faire pression sur la junte afin qu’elle se retire.
« Le Sénat appelle le Président de la République fédérale du Nigéria en tant que Président de la CEDEAO à encourager davantage les autres dirigeants de la CEDEAO à renforcer les options politiques et diplomatiques et d’autres moyens en vue de sortir de l’impasse », a déclaré Godswill Akpabio.
Cette décision du sénat nigérian n’est pas une surprise. Avant la tenue de cette session à huis clos, les sénateurs du Nord avaient mis en garde le président Bola Ahmed Tinubu contre le recours à l’intervention militaire pour résoudre la crise au Niger.