De nombreux togolais ont trouvé la mort lundi à Lagos (Nigéria) dans l’effondrement d’un immeuble de 21 étages en construction. Le drame s’est produit alors que plusieurs dizaines d’ouvriers étaient concentrés sur le travail dans ce bâtiment.
C’est une nouvelle qui a rendu triste depuis lundi la population nigériane et plusieurs familles togolaises. Selon les informations relayées par les médias, le drame a fait au moins 6 morts et plusieurs blessés et plusieurs disparus. De même, une trentaine de maçons togolais et nigérians ainsi que 4 ingénieurs et d’autres ouvriers restent toujours coincés sous les décombres.
Depuis, le bilan ne cesse de s’alourdir. Mercredi, on évoque 22 décès confirmés dans l’effondrement. Neuf personnes, tous des hommes, ont été secourues, selon des responsables de l’État de Lagos.
Le chef chantier, M. Femi, qui était aussi au 18e étage avec certains de ses clients qui voulaient acheter l’immeuble sont également introuvables.
Pour l’instant, les autorités nigérianes ont pris en main cette affaire afin de situer le monde sur la réelle cause.
L’Etat de Lagos avait stoppé les travaux
La construction de l’immeuble de grande hauteur a été interrompue plus tôt cette année par les autorités nigérianes après que les inspecteurs ont découvert des « anomalies ». La structure de 21 étages a été bouclée en juin après avoir échoué à répondre aux spécifications structurelles.
Le chef de l’Agence de contrôle des bâtiments de l’État de Lagos, Gbolahan Oki, a déclaré que le développeur avait utilisé des matériaux de qualité inférieure dans la construction.
Un cabinet de conseil, Prowess Engineering Limited, s’est retiré du projet en février 2020, en raison de préoccupations concernant l’intégrité du bâtiment.
La Lagos State Building Control Agency a déclaré quelques heures après l’effondrement que bien que 21 étages aient été construits, seulement 15 avaient été approuvés.
Notons que le bâtiment faisait partie d’un trio, appelé les « 360 Degrees Towers », commandé par et en cours de construction pour Fourscore Homes (nommé dans certaines sources « Fourscore Heights »), une société de développement privée basée au Royaume-Uni et dirigée par le Nigerian Femi Osibona (alias Olufemi Adegoke Osibona).