Le plus souvent, les relations entre les missions diplomatiques, les organisations internationales et les employés locaux au Togo ont souvent été marquées par des tensions et des accusations d’exploitation. Les conflits naissent fréquemment de malentendus et d’abus présumés, créant un climat de méfiance et de frustration parmi les citoyens togolais travaillant pour ces entités. Les choses ne seront plus comme avant.
Le ministère togolais des Affaires étrangères compte remédier à problème. Il a pris l’initiative d’organiser, en début de semaine, une séance de sensibilisation et d’échanges avec des représentants des missions diplomatiques et des organisations internationales. La démarche vise à permettre à ces entités de mieux comprendre la réglementation nationale en matière de recrutement du personnel local. Objectif, prévenir les conflits et d’assurer une relation de travail plus harmonieuse.
Meilleure compréhension de la réglementation
Au cours de cette rencontre, plusieurs thématiques cruciales ont été abordées. Les discussions ont notamment porté sur la réglementation relative au recrutement du personnel local, telle que définie par le code du travail togolais. Les participants ont également exploré le régime de protection sociale des employés locaux, ainsi que les procédures juridictionnelles de règlement des différends entre employeurs et employés. L’objectif était de couvrir l’ensemble des aspects réglementaires afin de prévenir les litiges et d’instaurer un climat de collaboration constructive.
« C’est tout le spectre du champ de la réglementation en matière de recrutement du personnel local que la présente rencontre ambitionne d’aborder dans un esprit d’échanges, afin qu’à terme, des orientations et recommandations constructives permettent de prévenir au mieux les litiges ou, à tout le moins, d’instaurer un climat de franche collaboration dans le cadre de la résolution des différends qui surviennent », a déclaré Afo Salifou, Secrétaire général du ministère.
Le rôle médiateur du ministère des affaires étrangères
Le secrétaire général a également expliqué que le ministère joue un rôle de médiateur lorsqu’il est saisi des plaintes.
« Le ministère facilite le dialogue entre les parties aux litiges et s’implique activement dans la recherche de solutions », a-t-il précisé. Cependant, il a également reconnu les défis auxquels le ministère est confronté, notamment la réticence de certaines ambassades, consulats et organisations internationales à coopérer pleinement.
« Le département éprouve des difficultés à exercer convenablement son rôle en raison de la réticence, voire du refus de coopérer de certaines entités étrangères », a-t-il ajouté, appelant à une plus grande coopération de toutes les parties concernées.
Vers une collaboration harmonieuse
L’initiative du ministère des Affaires étrangères s’inscrit dans une démarche proactive visant à prévenir les conflits potentiels et à créer un environnement de travail harmonieux entre les missions diplomatiques, les organisations internationales et leurs employés locaux.
Cette journée de sensibilisation a offert une plateforme de dialogue constructive, permettant aux participants de partager leurs expériences et d’explorer des solutions pratiques pour améliorer la collaboration.
Proposition d’un contrat-type aux missions diplomatiques
À l’issue des échanges, un contrat-type de travail a été proposé aux participants. Ce modèle contractuel est conçu pour servir de référence lors de l’établissement des contrats spécifiques entre les missions diplomatiques, les organisations internationales et le personnel local. Il intègre les meilleures pratiques et les exigences légales togolaises, assurant ainsi une base commune et équitable pour les relations de travail.
Cette démarche proactive vise à garantir une collaboration bénéfique et durable entre les employeurs étrangers et leurs employés locaux.