Les autorités maliennes sont décidées à reprendre le contrôle. Elles ont décidé de suspendre les rotations militaires de la mission de l’ONU au Mali; suite à l’affaire des 49 militaires ivoiriens. Décision motivée par le contexte sécuritaire nationale.
La décision prise prend effet à compter de jeudi 14 juillet. Elle a été communiquée à la MINUSMA par le ministère malien des affaires étrangères et de la Coopération internationale.
La suspension concerne toutes les rotations des contingents militaires et policiers de la Minusma, y compris celles déjà programmées ou annoncées.
Selon le ministère malien des affaires étrangères, cette suspension sera en vigueur jusqu’à l’organisation d’une réunion de coordination entre les structures maliennes concernées et la MINUSMA.
La rencontre annoncée vise essentiellement à dégager un plan optimal permettant de faciliter la coordination et la réglementation de la rotation des contingents opérant au sein de la force onusienne.
« Ainsi, le Ministère informe la MINUSMA qu’avant la tenue de ladite rencontre ainsi que pour des raisons liées au contexte de sécurité nationale, le Gouvernement du Mali décide de suspendre, à compter de ce jour, toutes les rotations de contingent militaire et policier de la MINUSMA, y compris celles déjà programmées ou annoncées », lit-on dans le communiqué.
Contrôler les rotations militaires
Le pouvoir de Bamako assure la mission onusienne qu’il travaillera de manière diligente en vue de réunir les conditions propices à la levée de cette mesure suspensive de la rotation. Tout en précisant que la mesure constitue une phase essentielle permettant aux contingents déployés d’assurer une bonne mise en œuvre du mandat de la MINUSMA.
Cette mesure intervient quatre jours après l’interpellation de 49 militaires ivoiriens par l’armée malienne. Bamako considère ces agents comme des « mercenaires » au « dessein funeste » visant à « briser la dynamique de refondation » de l’État malien.
Pour sa part, la Côte d’ivoire avait expliqué que ces militaires étaient déployés au Mali en tant qu’éléments nationaux de soutien (ENS). Il s’agit-là d’une procédure de l’ONU permettant aux contingents des missions de maintien de la paix de faire appel à des prestataires extérieurs pour des appuis logistiques.
La Minusma est présente au Mali depuis 2013 avec environ 13 000 soldats. Son mandat a été renouvelé pour un an le 29 juin dernier.