Le gouvernement togolais et les acteurs de l’éducation ont signé jeudi un mémorandum d’entente. Le document a été paraphé côté officiel par Gilbert Bawara, ministre en charge du dialogue social et Prof Dodzi Kokoroko des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat. Les fédérations de syndicats de l’éducation, des représentants des parents d’élèves, et de l’enseignement confessionnel ont aussi signé le texte. Pour l’essentiel, 5 milliards sont dégagés pour la gratification des enseignants d’ici à 2025, des investissements prévus et une trêve sociale décidée sur la même période.
« Tous nous avons démontré, une fois de plus, que lorsque l’intérêt général et une cause commune l’exigent, nous pouvons faire preuve de dépassement et d’abnégation, et avoir une attitude et un esprit de responsabilité », a déclaré Gilbert Bawara.
Le ministre togolais de la fonction publique, du travail et du dialogue social exprimait ainsi son bonheur de voir les discussions avec les acteurs du secteur de l’éducation enfin aboutir à la signature du mémorandum.
Le document signé relève les progrès et avancées enregistrés dans la satisfaction des préoccupations et des doléances des enseignants, l’amélioration de leur situation et la réforme du système éducatif. Il met en lumière les recrutements effectués ces dernières années et ceux programmés pour cette année 2022. Le texte relève également les revalorisation de primes et du maintien des avantages, spécifiques dont bénéficient les enseignants, des aides et subventions accordées à l’enseignement confessionnel.
Mais les signataires du document reconnaissent qu’il y a de nombreux défis à relever. Il s’agit notamment de la nécessité de résorber l’important déficit en personnel enseignant, la modernisation et le renforcement des infrastructures et équipements scolaires. Sans oublier la réforme du système de formation et de perfectionnement des enseignants, la réforme du système éducatif pour l’adapter aux priorités de développement et aux besoin de l’économie et du marché de travail.
A ce sujet, le gouvernement togolais annonce une prochaine convention destinée à règlementer le partenariat entre le gouvernement et l’enseignement confessionnel.
Mémorandum et trêve sociale
Concernant le traitement des enseignants, un crédit de 5 milliards Fcfa est mis en place.
« Ce qui permettra d’améliorer dans des proportions substantielles et significatives le traitement des enseignants sur toute la période concernée, de démontrer un esprit de cohésion et de solidarité envers les enseignants volontaires officiant dans les établissements scolaires publics et envers l’enseignement confessionnel à travers l’accroissement de l’aide que l’Etat apporte à ce secteur », a indiqué Gilbert Bawara, le ministre de la fonction publique, du travail et du dialogue social.
De plus, on apprend que les acteurs de l’éducation ont « unanimement » exprimé la volonté, à travers leur engagement de mettre en place une trêve sociale d’ici à 2025.
Pour le ministre Bawara, il s’agit d’une démarche de responsabilité qui permettra de préserver le climat d’apaisement et de sérénité dans le secteur éducatif, indispensable pour le déroulement convenable des activités scolaires et pédagogiques. Ceci pour le plein épanouissement des apprenants.
Toujours dans le mémorandum en question, il est proposé la mise en place d’un fonds national de soutien à l’éducation.
« Des réflexions plus approfondies seront menées, dans un esprit de dialogue et de concertation avec les partenaires sociaux, afin d’examiner les conditions de mise en œuvre de cette belle idée », a précisé Gilbert Bawara.