Il y a des points positifs et des insuffisances dans la feuille de route de la CEDEAO. C’est la position affichée par la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise. Cette position est réaffirmée mardi par le président des Forces démocratiques pour la République (FDR), parti membre du regroupement. Pour Me Paul Dodji Apevon, il y a de l’espoir d’obtenir plus avec la poursuite du dialogue. Il appelle les togolais à ne pas se décourager mais à continuer le combat là jusqu’à la victoire finale.
S’exprimant en marge d’une formation des femmes des FDR, l’avocat a indiqué que la feuille de route est venue recadrer les débats pour tracer des pistes pour le dialogue.
« C’est maintenant que commence le vrai dialogue, parce qu’on n’a jamais fait de discussion sur les sujets précis nous concernant. Que ce soit sur les problèmes constitutionnels et institutionnels, on n’a jamais discuté avec le parti au pouvoir. On nous a consultés, on les a consultés et c’est les consultations bilatérales qui ont permis aux facilitateurs de proposer quelque chose à leurs pairs pour la feuille de route. Maintenant ils ont tracé des pistes, sur les réformes constitutionnelles, ils ont identifié un certain nombre de points, sur les réformes institutionnelles ils ont identifié un certain nombre de points, et tous ces points-là vont faire l’objet de discussion avec le parti au pouvoir », expliqué Me Apevon.
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Pour le député togolais, un tête-à-tête avec le parti au pouvoir permettra de clarifier les points d’ombres dans la feuille de route et corriger les insuffisances pour obtenir quelque chose de positif pour le pays.
Abordant la question des élections, le responsable des FDR affirme qu’il n’y a pas de raison de paniquer pour le fait que la feuille de route a dit qu’avant d’aller aux élections législatives, il faut une refonte totale du fichier électoral.
« La refonte du fichier électoral pour arriver finalement à délivrer des cartes d’électeur prend du temps. Lors que nous serons prêts pour y aller, on ira. Moi, je pense que le 20 Décembre qu’on a fixé, c’est une date indicative. Nous allons travailler pour tenir mais si on ne peut pas tenir, on reportera… », a-t-il dit.
Continuer le combat là jusqu’à la victoire
Pour ce leader de la Coalition, le renforcement du processus électoral implique entre autres une recomposition de la CENI. De ce fait, il indique que le pouvoir devrait laisser l’opposition choisir ses représentants.
« Ce n’est plus le pouvoir qui dans l’intention avérée d’être toujours majoritaire dans ces institutions qui va nous balancer dans les bras ceux qui vont nous représenter. Si on prend tous ces points et on les règle correctement, je me dis, les acquis que nous avons aujourd’hui, et les insuffisances que nous allons corriger demain nous permettrons d’aller à des élections correctes et les gagner. Le reste pour nous-même, c’est de savoir comment nous y allons pour pouvoir gagner », ajoute-t-il.
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Me Apevon croit qu’il n’est nécessaire de compter sur la bonne foi du pouvoir mais de continuer à lutter jusqu’à la victoire. Pour lui, l’opposition doit être vigilante pour arracher à l’adversaire ce qui peut encore l’être.
Aux togolais, le président des FDR déclare qu’il n’est pas question de se décourager. L’homme politique croit que la feuille de route a essayé de régler.
« Si nous voulons l’alternance, c’est à nous de travailler pour. Donc le message que j’adresse aux populations togolaises aujourd’hui, c’est de partir de ce que nous avons pour aller à quelque chose de meilleur demain et gagner des élections. Nous ne devons pas aller au découragement mais garder notre sang froid, avoir le courage de continuer le combat là jusqu’à la victoire», précise-t-il.