Les militaires maliens restent imperturbables par rapport à leur vision d’un Mali souverain. Ils viennent d’ordonner le départ des forces étrangères stationnées sur une base de l’Aéroport de Bamako. Cette décision fait suite à l’affaire des 49 militaires ivoiriens.
« Toutes les forces étrangères présentes sur la base de la société Sahel Aviation Services (SAS) dans l’enceinte de l’aéroport de Bamako, doivent la quitter dans un délai de 72 heures », informe le gouvernement malien.
Selon le courrier officiel adressé aux responsables de SAS, l’hébergement et l’accueil des soldats étrangers sur cette base « engendre des risques pour la sûreté intérieure et extérieure » du Mali, et n’étaient pas prévus dans la convention d’utilisation de ladite base signée en 2018.
Forces étrangères sur la sellette
Cette décision catégorique prise par Assimilé Goïta vient suite à l’échec du premier round des négociations tenues à Lomé entre son pays et la Côte d’Ivoire sous la médiation du président togolais, Faure Gnassingbé. Ceci, portant sur l’arrestation le 10 juillet dernier au Mali des 49 soldats ivoiriens à l’aéroport de Bamako.
Au début de cette affaire, Abidjan justifiait que c’était dans le cadre d’une procédure de I’ONU en soutien à ses contingents. Un démenti fait par l’institution internationale a provoqué une crise diplomatique entre les 3 parties.
Selon les informations relayées par les médias, le Mali veut voir clair dans ce qu’il se passe exactement dans les rotations militaires sur son aéroport.
Bamako craint surtout que d’autres « mercenaires » aient pu s’infiltrer dans le pays avec le stratagème utilisé par les Ivoiriens pour effectuer au moins huit rotations pour des missions qui n’ont rien à voir avec la MINUSMA.