Le Président de la République du Niger a expliqué lundi les raisons qui justifient son refus de briguer un troisième mandat à la tête de son pays. Mahamadou Issoufou estime que triturer la constitution pour se maintenir au pouvoir est un coup dur pour les valeurs démocratiques nigériennes. M. Issoufou ne critique pas ses homologues des autres pays africains où le sujet fait polémique mais indique que chaque Etat est un cas particulier.
En visite à l’Elysée où il s’est entretenu avec le président français Emmanuel Macron, le Chef d’Etat nigérien a confirmé sur les plateaux de France 24 sa décision de ne plus de représenter à la présidentielle de 2021.
Mahamadou Issoufou affirme qu’au Niger, les acteurs politiques sont pour la liberté et pour les élections démocratiques. Nourrir un projet comme celui de modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir serait tordre le coup à l’ordre institutionnel et républicain.
Il ajoute que la consolidation des institutions démocratiques fait partie de ses priorités en tant que président.
« Cela fait partie des priorités de mon programme: la consolidation des institutions démocratiques et républicaines. Le fait de ne pas triturer la constitution fait partie de cet objectif » a-t-il démontré avant de conclure « Je confirme que je ne modifierai pas la constitution et je ne briguerai pas un 3è mandat ».
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L’homme politique nigérien estime que si dans certains pays d’Afrique, les Chefs d’Etat au pouvoir peuvent justifier la modification de la constitution pour converser leur fauteuil présidentiel il n’en est pas pour son pays.
« Chaque pays est un cas particulier. Il y a des pays où changer la constitution peut se justifier mais pour le cas du Niger, cela ne se justifie pas », a martelé le Président de la République du Niger.
C’est ainsi qu’il a ordonné la semaine dernière la condamnation de deux jeunes pour l’avoir exhorté à briguer un troisième mandat à la tête du Niger.
Issoufou Brah et Salissou Ibrahim ont été placés à garde à vue, inculpés puis jugés pour flagrant délit, qui selon le procureur du tribunal de grande instance de Zinder constitue » un complot pour détruire ou changer le régime constitutionnel ».