Le classement 2017 de la liberté de presse dans le monde a été publié mercredi par Reporters sans frontières (RSF). Le Togo gagne deux places et se retrouve à la 86e place sur 180 pays classés. Toutefois, le pays a perdu quelques points sur son score global de 2016.
RSF explique dans son rapport qu’au Togo « la proportion importante de journaux et radios (…) est cependant contrebalancée par la prédominance des médias d’Etat et le contrôle de l’information exercé par le gouvernement notamment sur le net ».
« Par crainte des violences qui augmentent pendant les élections, les journalistes ont tendance à s’autocensurer sur les sujets comme la corruption, l’armée, le président et sa famille », indique l’organisation.
RSF n’a pas ignoré non plus l’arrestation puis la torture du journaliste Robert Avotor (L’Alternative) par des gendarmes en février 2017. L’organisation estime que cet épisode « avive l’inquiétude au sujet de la liberté de la presse au Togo ».
« D’autant qu’un nouveau code pénal prévoyant le retour de la pénalisation des délits de presse a vu le jour fin 2015 », ajoute le consortium de journalistes.
Le classement avait été bouclé avant le retrait des fréquences des médias du Groupe Sud Média (City FM et LCF). Leur fermeture n’a pas été mentionnée dans le rapport rendu public mercredi.