La communauté LGBTQIA+ (Lesbienne, Gay, Bisexuel, Transgenre, Queer, Intersexe, Asexuel ou Aromantique, etc.) connaît une croissance notable au Bénin. Bénin Synergie Plus (BESYP), l’un des principaux réseaux de cette communauté, a indiqué que le nombre de personnes s’identifiant comme LGBTQIA+ a considérablement augmenté ces dernières années.
D’après les données recueillies par BESYP, le premier et plus grand réseau LGBTQIA+ au Bénin, le nombre de personnes appartenant à cette communauté est passé de 20 000 en 2019 à environ 30 000 en 2024. L’organisation indique que BESYP compte à lui seul 25 000 membres, sans compter les autres réseaux minoritaires.
Selon 24haubenin.info, ces minorités sexuelles et de genre sont présentes dans les grandes villes du Bénin, notamment Porto-Novo, Cotonou, Abomey-Calavi, Parakou et Lokossa. Les villes de Cotonou et Abomey-Calavi enregistrent cependant la plus forte concentration de membres de la communauté.
Les LGBTQIA du Bénin se défendent
Pour le responsable de l’organisation, il est important de ne pas considérer l’hétérosexualité comme la norme exclusive.
« Il existe plusieurs types de sexualités. En Afrique, et particulièrement au Bénin, le sexe est un sujet tabou. Le rejet de certaines sexualités est donc une réaction courante. Cependant, les mentalités évoluent et il est désormais plus fréquent de voir des parents discuter de sexualité avec leurs enfants », explique-t-il.
Il estime que le tabou entourant le sexe dans le contexte béninois est à l’origine des difficultés rencontrées par les minorités sexuelles et de genre.
« On naît LGBTQIA, on ne le devient pas. C’est la nature qui vous façonne. Les hommes efféminés ou les femmes aux traits masculins n’ont pas choisi leur apparence. Ils devraient pouvoir vivre leur sexualité comme tout le monde », ajoute le président de BESYP.
Les minorités sexuelles et de genre sont présentes au Bénin depuis 2008, mais le premier réseau de regroupements LGBTQIA+ a été créé en 2010.
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