Les employés du secteur agroalimentaire au Togo s’organisent pour mieux revendiquer leurs droits. Excédés par les mauvaises conditions de vie et de travail, ils ont ouvert samedi à Lomé un séminaire de sensibilisation sur la précarité du travail dans ledit secteur. L’action s’entend comme un préavis des mouvements d’humeur qui pourraient avoir lieu à la Société générale des Grands du Togo (SGMT) dans les prochains jours.
Le séminaire est organisé par les délégués du personnel de la SGMT. Il réunit une centaine de travailleurs du secteur de l’agroalimentaire au Togo.
Placée sous le thème : « la précarité du travail dans le secteur agroalimentaire au Togo : Ensemble maitrisons nos droits », la rencontre offre l’occasion aux participants de connaitre les droits et de maitriser les devoirs sur le lieu de travail. Car selon les organisateurs, le travailleur togolais, dans sa majorité ne maitrise pas le droit du travail et l’employeur profite de cette naïveté ou de méconnaissance pour le brimer.
C’est aussi un moment pour les délégués généraux de crier-le- haro sur les mauvaises conditions de vie et travail qui ont cours à la SGMT depuis belles lurettes.
« Ce séminaire est également organisé pour dénoncer la sous-traitance, l’abus d’autorité et du pouvoir qui s’exacerbent dans notre secteur notamment à la SGMT et à Fan Milk, nous amener à nous lever tous comme un seul homme pour mettre fin à l’exploitation de l’homme par l’homme des employeurs qui se sentent parfois en terrain conquis », a expliqué, Achille Nyanutse, secrétaire général des Syndicats des industries agroalimentaires du Togo.
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Il révèle qu’à la SGMT, le licenciement illégal des travailleurs est monnaie courante. On en est pour preuve la rupture de 71 contrats dont 23 sont des renvois et plus de 48 sont des ruptures négociées en l’espace de 4 ans.
« Tout récemment le 29 mars dernier, pour une faute d’écriture de date de production sur un certain nombre de sacs de farine, 3 employés sont renvoyés pour faute grave. Un 4ème qui a appris qu’il allait faire l’objet de renvoi, a été traumatisé et a eu grave un accident de circulation, lundi en venant au service », a déploré M. Nyanustse.
Par ailleurs, des voix s’élèvent déjà pour entrer en grève au sortir de ce séminaire si les choses ne s’améliorent toujours pas.