On note depuis le début de cette semaine, une accalmie dans le secteur de l’éducation au Togo. Accalmie qui fait suite à la décision du gouvernement de doubler la prime d’incitation à la fonction enseignante et l’annonce d’autres mesures devant aboutir à l’adoption d’un statut particulier. Après avoir appelé au calme, la CSET et la FESEN ont adressé lundi un courrier au gouvernement pour exiger un certain nombre de choses dont le reversement des précomptes au plus tard fin mars pour garantir la paix sociale.
La lettre envoyée au gouvernement demande une clarification des déclarations faites vendredi dernier par le Premier Ministre, Sélom Klassou.
La CSET et la FESEN exigent le remboursement par le gouvernement, de tous les précomptes opérées sur les salaires des enseignants pendant les périodes de grève à la fin du mois de mars 2017.
« Ce remboursement des précomptes est le gage d’une reprise normale de toutes les activités pédagogiques et d’une paix sociale », indiquent les deux organisations syndicales.
La CSET et la FESEN veulent également la fixation d’une date d’application et de jouissance du Statut particulier dont l’adoption prévue avant la rentrée prochaine.
Les syndicats demandent en outre la réparation des abus d’autorité notamment à Kara, Dapaong et Tsévié et exigent la libération sans conditions des élèves du CEG Yembour (Tandjouaré) arrêtés et déférés à la prison civile de Dapaong.
La décision de mensualisation des primes de rentrée et de bibliothèque n’est pas non plus du goût de la CSET et de la FESEN qui ont tenu à l’annoncé au gouvernement.
Elles dénoncent l’intrusion des militaires dans l’enceint du Lycée technique et professionnelle de Lomé le 13 mars dernier, exigent une enquête et demandent au gouvernement de faire arrêter toutes les menaces et intimidations dont sont victimes les enseignants grévistes.