Les inspecteurs de travail du Togo ne sont pas contents de leurs conditions de vie et de travail. Ils ont tenu à le signifier à 6 ours de la célébration de la fête du travail de cette année. Réunis au sein du Syndicat autonome des Contrôleurs et Inspecteurs de travail du Togo (SYNACIT-Togo) ils se sont adressés à l’opinion nationale et internationale sur ces conditions. Ils ont proposé dans une déclaration des solutions pour un environnement social sain et prospère au Togo. De même, ils demandent à l’Etat de leur élaborer un statut particulier devant leur accorder des avantages matériels et financiers nécessaires à l’exercice de leur fonction.
L’exercice auquel s’est prêté le Synacit-Togo a pour but de faire ressortir les impacts des conditions de travail et de vie de ses membres sur le plan socio-économique et politique mais également sur le respect des dispositions du code du travail.
Au Togo, les inspecteurs de travail ont le pouvoir de faire des visites d’inspection inopinée de jour comme de nuit dans les entreprises, de convocation, de sanction des entreprises en cas de violation de la législation sociale, d’autorisation en cas de licenciement des travailleurs protégés envisagés par l’employeur.
Mais leurs conditions de vie et de travail restent déplorables. Selon le Synacit-Togo, il n’y a que 2 véhicules pour 17 services d’inspection et 6 directions régionaux. Le syndicat pointe du doigt le manque des équipements de protection. A cela s’ajoute le manque de matériels comme le luxmètre, l’appareil de mesure du bruit et de poussière, etc. qu’aucune inspection de travail ne dispose à ce jour au Togo. Les inspecteurs de travail déplorent également le manque de locaux et de bureaux, de moyens de déplacement et de primes qui devraient améliorer leurs conditions de vie.
Une situation qui explique, affirme le Synacit-Togo, les violations répétées des dispositions en matière sociale par les entreprises qui refusent de déclarer les travailleurs à la Caisse de sécurité, refusent de respecter le SMIG, licencient abusivement les travailleurs, etc.
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Le syndicat recommande dans sa déclaration aux employeurs de déclarer leurs entreprises à l’inspection de travail, formaliser les relations professionnelles avec les travailleurs à travers un contrat de travail, de mettre en place de délégués du personnel, de déclarer leur personnel à la CNSS, payer les salaires conventionnels, entre autres.
A l’attention des travailleurs, le syndicat des inspecteurs de travail recommande aux organisations syndicales de se conformer aux règles de procédures pour les grève, d’éduquer leurs membres, de remplir fidèlement leurs missions, respecter les employeurs, participer à la prospérité des entreprises et de collaborer avec l’inspection du travail, notamment.
A l’Etat, le Synacit-Togo demande d’œuvrer pour un statut particulier des inspecteurs de travail afin de leur accorder des avantages matériels et financiers nécessaires à l’exercice de leur fonction. L’organisation syndicale demande également à l’Etat, un véhicule pour chaque service d’inspection et pour chaque direction régionale. Elle sollicite les équipements de protection individuelle, les appareils de mesure, des bureaux décents et adéquats, etc.
« Nous voulons une fois encore attirer l’attention des partenaires techniques et financiers qui accompagnent notre pays dans les différents projets que les conditions de travail et de vie des inspecteurs du travail togolais sont alarmantes. Cet état de choses impacte négativement la vie sociale, économique et politique et met les travailleurs togolais dans des conditions effroyables de travail », a déclaré Enyonam Yao Koussodji, le Secrétaire général de SYNACIT-Togo.
Par ailleurs, le syndicat invite les travailleurs à redonner à la date du 1er mai ses lettres de noblesses et de ne pas la transformer en une fête où il faut manger, boire et se réjouir.