Seize (16) organisations de la société se sont prononcées mardi sur l’opération du recensement électoral qui se déroule depuis le 1er octobre dans la zone I au Togo. Réunies au sein du Mouvement les Forces Vives « Espérance pour le Togo », elles soutiennent que le respect du mot d’ordre de boycott lancé par la coalition des 14 partis politiques est un acte de liberté. Pour le Mouvement que coordonne le Père Pierre-Marie Chanel Affognon, les élections ne se dérouleront plus au Togo comme avant.
D’entrée de jeu les Forces Vives reprochent à la CENI d’avoir enclenché le processus de recensement unilatéralement. Cette situation, selon elles, participe à l’aggravation de la crise et non à la résolution pacifique.
Le Mouvement estime que la CEDEAO même reconnait que la CENI qui organise les inscriptions du 1er octobre 2018, n’est pas représentative de tous les Togolais et a demandé sa recomposition. Il dit ne pas comprendre comment l’on pourrait arriver à avoir un fichier électoral fiable déjà problématique.
« La détermination des citoyens à dire non à ce qui ne va pas dans l’intérêt général et le bonheur de tous est un devoir moral et constitutionnel. Par conséquent dire non au recensement électoral est un acte de liberté, une défense de nos droits humains et un devoir civique », indique la déclaration liminaire des Forces Vives.
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Elles assurent qu’aucune élection ne peut plus se faire au Togo sans les réformes institutionnelles et constitutionnelles. Et nourrir une telle pensée c’est accomplir un devoir de citoyens engagés et libres qui se basent sur les différents rapports de l’Union Européenne de 2007, 2010,2013 et 2015.
« Il est temps d’écouter la voix de vos consciences, celles des citoyens et citoyennes pour aller prioritairement vers les réformes en prenant le temps raisonnable qu’il faut »,