Comme annoncé, le personnel du Groupe Sud Média était devant la presse mercredi à Lomé et a exprimé sa consternation, son indignation et son angoisse suite au retrait des fréquences de LCF et City FM par la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC).
Les agents du Groupe Sud Média ont indiqué avoir suivi les tractations entre la HAAC et la direction du Groupe Sud media et les organisations professionnelles de la presse depuis le début du différend avec la HAAC, « espérant une issue favorable ». Mais rien n’y fit.
Pitang Tchalla qui arguait que ni la télévision LCF ni la radio City Fm, n’auraient obtenu aucune autorisation préalable d’installation et d’exploitation des fréquences, a décidé de réduire ces médias au silence.
Mais le personnel du Groupe Sud Média juge inconcevable la position de Pitang Tchalla du fait de l’existence des correspondances entre la HAAC et l’ART&P et vice versa qui démontrent à suffisance que la procédure a été bel et bien respectée au démarrage des activités des deux médias.
Samuel Gnanhoui, rédacteur en Chef de LCF et ses collègues rappellent que la Chaîne a assuré depuis sa création et pendant plusieurs années des permanences journalières à la Présidence de la République.
« LCF et City Fm ont toujours bénéficié de l’aide de l’état à la presse dont les conditions d’attribution sont fixées par la HAAC. Le Groupe Sud Media est à jour vis-à-vis de l’administration publique en ce qui concerne le payement des taxes et redevances. Sur le plan professionnel, ni LCF ni City Fm n’ont fait l’objet d’une quelconque mis en demeure de la part des instances de régulation de la presse « , rappellent-ils.
Et de ce point de vue, ils dénoncent un abus de pouvoir du président de la HAAC pour le fait que sa décision n’a pas fait l’objet d’un consensus au sein de l’institution. Des voix discordantes se font entendre avec pour preuve, la lettre de Zeus Aziadouvo adressé au président de la Cour Suprême.
Le personnel de LCF et City FM fustige l’argument de Pitang Tchalla selon lequel ces médias n’auraient pas de dossier à la HAAC. Il condamne également la violation par le promoteur du groupe TV2-TLS, du règlement intérieur de l‘institution qu’il préside et les dispositions légales en la matière.
« Comment se fait-il que la HAAC dont la mission au terme de l’art. 130 de la Constitution qui stipule « La Haute Autorité de l’Audio-visuel et de la Communication a pour mission de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse » se dresse aujourd’hui en prédateur de la presse ? », se demandent Samuel Gnanhoui et ses collègues.
Les agents des deux médias invitent M. Tchalla à reconsidérer sa décision pour ne pas exposer près de quatre-vingt (80) personnes ainsi que leur famille à une précarité certaine. Ils sollicitent Faure Gnassingbé et les représentations diplomatiques à s’impliquer dans cette affaire pour une résolution rapide.
Quant aux organisations professionnelles de la presse, elles doivent continuer la médiation pour que « cette décision soit rapportée sans délai, afin que les vraies négociations s’ouvrent avec LCF et CITY FM en vue de la régularisation de la situation ».
Rappelons que les organisations de presse ont condamné cette entreprise de Pitang Tchalla. Dans la soirée de mardi, plusieurs organisations de la société civile ont annoncé des manifestations de rue les 14, 15, 16, 21, 22 et 23 prochains à Lomé.