Le ministère togolais de la santé et l’organisation mondiale de la santé (OMS) sont préoccupés par la question de la dépression. Dans le cadre de la journée mondiale de la santé commémorée ce 07 avril, ils ont tenu une manifestation publique au CHU Campus de Lomé pour sensibiliser les populations sur ce mal.
Basée sur le thème « La dépression, parlons-en », l’édition 2017 de la célébration de la journée mondiale de la santé se place dans une optique de sensibilisation à l’endroit de la population pour lever le voile sur un grand mal qui malheureusement évolue de façon silencieuse.
« Cette journée mondiale de la santé vise à sensibiliser le grand public sur la dépression, cette maladie silencieuse qui peut faire beaucoup de dégâts et qui est invalidante. Elle est causée par un décès, une épreuve morale qui est passée inaperçue et qu’on croyait pouvoir gérer seul », indique Lucile Imboua, la représentante résidente de l’OMS au Togo.
À croire les chiffres de l’OMS, le problème de dépression est plus récurrent qu’on ne le pense et touche de plus en plus de personne. Ne pas en parler ne ferait qu’empirer la situation. En effet, plus de 300 millions de personnes dans le monde vivent avec le problème de la dépression, soit une augmentation de plus de 18% de 2005 à 2015.
Pour Dr Imboua, le mal n’est pas une fatalité, et il peut se guérir et surtout être prévenu. Mais comment? » C’est déjà ce que nous faisons : en parler », répond-elle. Elle déplore par ailleurs les attitudes de stigmatisation envers les personnes atteintes de dépression.
Le Togo n’est pas moins touché. Selon les études hospitalières, les troubles dépressifs représentent 20 à 30% des consultations et 30 à 60% des hospitalisations sur le territoire national. Pour une meilleure prise en charge, des mesures sont prises.
« Mesures qui certes doivent être renforcées », reconnaît le professeur Moustafa Mijiyawa, ministre de la santé et de la protection sociale.
Des actions seront menées durant toute l’année contre la dépression.