Sans surprise, la dernière sortie médiatique du Colonel Ouro-Koura Agadazi, qui traitait le Parti National Panafricain (PNP) d’un mouvement djihadiste, ne passe pas au niveau des cadres du parti. Le Conseiller juridique du président du PNP, Me Kwasiagan Alaga vient de répondre sèchement au ministre de l’agriculture. Dans son droit de réponse Me Alaga résume les propos du Colonel « aux niaiseries fulminées ». Pour lui, Ouro-Koura Agadazi n’a débité qu’une sorte de science-fiction lors de son passage sur Kanal fm.
D’entrée de jeu, le Conseiller juridique de Tikpi Atchadam se met en rogne quand le Colonel Agadazi évoque un repli identitaire du PNP. Il souligne à cet effet que l’attention du ministre devra être attirée par le fait que le PNP est un parti transversal, qui regroupe toutes les composantes ethniques. Il précise que Ricardo Agouzou membre influent du parti est un kabyè et que le Kossi Sama, Secrétaire général n’est pas un Tem.
Me Alaga estime que le ministre en charge de l’agriculture a, soit des dents contre Me Atchadam, soit veut préserver son poste lorsqu’il affirme que le PNP est au service d’un mouvement djihadiste.
« Avant de débiter de telles incongruités, Agadazi aurait pu se demander pourquoi donc Atchadam lui –même, celui qu’il présente comme le premier des « fous de Dieu » n’a toujours pas effectué son pèlerinage à la Mecque », rétorque-t-il avant de demander à savoir comment le Colonel Agadazi a-t-il pu avoir de données exactes sur le nombre 200 personnes qu’il dit avoir vandalisé sa maison après avoir lynché un militaire et égorgé un autre.
Sur l’accusation du mode opératoire du PNP qui serait celui des djihadistes de Tombouctou, faisant allusion à la destruction des édifices publics à Sokodé comme ce fut le cas au Mali, l’Avocat rappelle que les macabres événements de la nuit du 16 au 17 octobre ont été provoqués par l’arrestation de l’Imam Hassan.
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Et un peu comme Me Jean Kissi et Antoine Folly, Me Alaga doute de l’assassinat des deux militaires par les militants du PNP. Aussi, pense –t-il que le Colonel ne devrait pas avoir de gardes dans son domicile à Sokodé.
« Comment expliquer que deux gardes du corps, payés par le contribuable togolais, soient affectés en permanence au domicile secondaire d’un officier, fût-il ministre, alors que celui-ci exerce à plus de 300 kilomètres de ces lieux ? Que dit-il des propos qui susurrent le décès de ces militaires au Mali, et ceux qui laissent entendre qu’ils auraient été assassinés par le régime avant d’être placés sur les lieux afin de mieux justifier la suite des événements », s’interroge-t-il.
Pour couronner le tout, Me Kwasiagn Alaga conclut que le ministre Tem en parlant du mode opératoire prétendument imprimé par le PNP renseigne peut-être sans le savoir sur ce qui constitue le fondement de leur (militants d’UNIR, ndlr) propre imagination. Il dit avoir la confirmation de ce que les sympathisants du PNP pensent être leur propre mode opératoire à UNIR.