Aucune des manifestations de réouverture du Groupe Sud-média démarrée ce mardi à Lomé ne saura chuter devant les locaux de la HAAC. C’est ce qu’on tenu à expliquer mardi les forces de l’ordre et de sécurité. Les autorités administratives reconnaissent à la société civile le droit de marcher dans les rues mais s’opposent à leur point de chute.
Initialement prévue pour démarrer à Lcf et chuter à la HAAC, c’est finalement au carrefour Lomégan que la marche de manifestation des 13 organisations de la société civile s’est achevée ce mardi 14 février. Des centaines de médias, de défenseurs des droits de l’ homme, des fans du Groupe Sud-média qui ont pris d’assaut quelques artères de Lomé ce matin se sont obligés de rebrousser chemin suite au refus catégorique et radical des autorités de les voir se réunir devant les installations d’une institution étatique comme la HAAC, un jour ouvrable.
Malgré cela la marche s’est déroulée sans heurts ni affrontements. D’ ailleurs, les organisateurs s’en félicitent déjà.
« L’essentiel pour nous ce n’est pas d’aller forcément à la HAAC mais d’exprimer ce que nous avons sur le cœur ; c’est ce que nous venons de dire de façon pacifique », s’est réjoui Yao Sogadji, Président de la Ligue des Consommateurs du Togo, l’une des organisations pionnière de la marche.
Ne voulant pas défier l’autorité, les organisateurs qui ont stoppé leur mouvement à l’endroit autorisé ont tout simplement eu la maligne de déléguer deux des leurs auprès du Président de la HAAC pour la remise de leur plateforme revendicative.
Dans celle-ci, les OSC exigent la réouverture immédiate et sans conditions de Lcf et City fm et recommandent à la HAAC de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication conformément à l’alinéa 1er de l’article 130 de la constitution togolaise.
Ces organisations ont fait savoir à Pitang Tchalla que sa décision de fermeture du Groupe Sud média est unilatérale, arbitraire et illégale.
Elles comptent poursuivre les manifestations jusqu’à ce que le Patron de la HAAC revienne sur sa décision.
Parallèlement, le Groupe Sud Média a introduit un recours à la Chambre administrative de la Cour Suprême.