Le Mouvement des jeunes pour la popularisation de la bonne gouvernance (MJPG), organisation de soutien au parti Union pour la République accuse les Evêques du Togo de manquer à leur devoir et d’avoir pris parti dans la crise que traverse actuellement le pays. Alors que les évêques invitent, dans leur déclaration de dimanche dernier, les autorités togolaises à opérer les réformes selon l’esprit de la Constitution de 1992, le MJPG indique que cette loi fondamentale est caduque.
Pour la majorité silencieuse, les évêques du Togo ont manqué une bonne occasion de garder le silence. Pour le mouvement, la Constitution de 1992 n’est pas d’inspiration divine et est « définitivement caduque».
« Elle aurait aujourd’hui 25 ans si elle était toujours en vigueur, et sa révision serait à l’ordre du jour si elle n’était déjà opérée, dans son esprit et dans sa lettre », déclare le MJPG.
Dans la déclaration de circonstance lue par Victor Talikpéti, son porte-parole, le retour à cette loi fondamentale est un prétexte pour fomenter une insurrection qui n’aboutira pas.
« Cette insurrection n’aboutira jamais au changement de régime envisagé ni même à l’adoption des dispositions antidémocratiques visées », a-t-il dit.
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L’association de soutien à Faure Gnassingbé avance que les débats sur d’éventuelles réformes politiques ne se feront pas dans la rue mais à l’Assemblée nationale.
« La paix sociale sera préservée à tout prix et les réformes s’opéreront dans le respect des institutions et des lois de la République. C’est pourquoi nous demandons à la Conférence épiscopale de s’abstenir d’approfondir la division entre les fils du Togo et entre les fidèles de l’Eglise ainsi que le prescrivent les saintes écritures », indique le mouvement.