Il n’est pas exagéré de dire que le Togo est dans une impasse. Le pays, confronté à une sérieuse crise sociopolitique depuis les évènements du 19 août 2017 n’est pas sorti de l’auberge. Le dialogue politique entamé le 19 février et qui devrait permettre de trouver un consensus entre les parties prenantes s’est enlisé. Depuis, l’on assiste à un nouveau bras de fer entre le pouvoir et la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition. De même, des contacts continuent d’être pris. Jeudi, la Coalition de l’opposition a rencontré les diplomates du Groupe des 5. Des questions liées à la stabilité et à la transition ont été évoquées.
Après avoir été empêchée ces dernières semaines de dérouler ses activités, la Coalition des 14 partis de l’opposition togolaise relance sa machine diplomatique. Depuis une semaine, Brigitte Adjamagbo-John, la coordinatrice du regroupement et Nathaniel Olympio, le président intérimaire du Parti des Togolais sont en Europe où ils multiplient les contacts avec la diaspora togolaise et des amis du Togo.
Pendant ce temps, les autres leaders de la coalition continuent de discuter des diplomates accrédités au Togo. C’est dans cette logique qu’ils ont réussi à rencontrer le Groupe des 5, composé de l’Union européenne, de la Coordination du système des Nations Unies et des Ambassades des Etats-Unis, d’Allemagne et de France au Togo.
Selon les responsables de la Coalition, la séance a permis d’informer ces partenaires du Togo en ce qui concerne les dernières « répressions » et rafles des populations notamment dans les banlieues de Lomé.
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On note également qu’il a été évoqué la nécessaire stabilité pour le développement du Togo. Des responsables du regroupement de l’opposition indiquent avoir expliqué les raisons d’installer une transition politique au Togo dans la perspective des prochaines élections surtout.
La Coalition de l’opposition qui a repris la rue continue d’insister sur le départ du président togolais, Faure Gnassingbé à la fin de son troisième mandat.
Cette exigence est aussi l’un des points sur lesquels achoppent les discussions du dialogue politique inter-togolais.
Rappelons que dans une récente déclaration, le Groupe des 5 a appelé les parties prenantes de la crise à se départir des positions de principes pour l’aboutissement du dialogue politique facilité par le président ghanéen, Nana Akufo-Addo.