Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO se déroule actuellement à Lomé. Les choses sérieuses ont d’ailleurs commencé après la cérémonie d’ouverture. Les dirigeants ouest-africains sont actuellement en huis-clos pour prendre des décisions importantes. En marge des travaux, le président guinée, Alpha Condé, l’un des facilitateurs de la CEDEAO dans la crise togolaise échange avec une délégation de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise.
La délégation de l’opposition togolaise comprend notamment Brigitte Adjamagbo-Johnson, la coordinatrice de la Coalition et Jean-Pierre Fabre, le Chef de file de l’opposition.
Selon des indiscrétions, Alpha Conde fait une dernière évaluation de la mise en œuvre des mesures d’accompagnement et des recommandations formulées le 27 juin dernier lors des derniers échanges directs avec les protagonistes de la crise togolaise.
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Comme indiqué dans leur mandat, issu du communiqué ayant sanctionné le sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu le 14 avril à Lomé, les facilitateurs sont tenus de présenter des recommandations de sortie de crise ce mardi lors des travaux à huis-clos.
La séance en cours, certainement vise à faire un dernier tour de table avec les acteurs pour être sûr d’une décision juste à l’issue du sommet.
Renforcement de la Culture démocratique
A l’ouverture de la 53e session des Chefs d’Etat et de gouvernement qui se tient à Lomé, le Président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Brou a déclaré que l’organisation entend renforcer la culture démocratique dans l’espace communautaire conformément au Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance, la prévention et le règlement des conflits. M. Brou a salué les récentes évolutions politiques en Gambie, en Guinée-Bissau et en Sierra Léone.
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Au Togo, pouvoir et opposition sont tous d’accord pour renforcer la démocratie, limiter les mandats électifs, tenir des élections à deux tours. Mais ils se divisent encore sur la démarche à suivre. Si au niveau de l’opposition on réclame le rétablissement de la Constitution de 1992, le pouvoir ne l’entend pas de cette oreille et pense qu’une réforme de la loi fondamentale actuelle suffit. A cela s’ajoute la problématique d’une nouvelle candidature du Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé en 2020.
Des désaccords qui sont à l’origine et qui entretiennent la crise en cours dans le pays depuis bientôt 12 mois. Une situation qui paralyse l’activité économique.
Comme pour exhorter les acteurs politiques, le Président de la Commission de la CEDEAO a estimé que la paix et la stabilité sont les conditions nécessaires pour tout progrès économique et social.