Comme annoncé, la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise a tenu samedi sa première manifestation de l’année 2018. Ils sont des milliers de partisans de l’opposition à répondre à l’appel de leurs leaders dans plusieurs villes en région et à Lomé. Au meeting ayant sanctionné la manifestation à Lomé, l’opposition a promis mettre tout en œuvre pour empêcher la tenue du référendum annoncé par Faure Gnassingbé et réclamé par le parti au pouvoir à l’occasion de la (contre) manifestation de ce samedi.
Les leaders de la Coalition qui se sont satisfaits de la mobilisation des manifestants dans les rues samedi ont abordé, dans leurs interventions, des sujets relatifs aux activités de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les manifestations du parti au pouvoir et surtout le référendum.
Dans son intervention, Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition estime que Faure Gnassingbé et son régime sont en train de faire preuve de diversion. Pour lui, il est incompréhensible que le Chef de l’Etat annonce des discussions et appelle au même moment ses partisans dans les rues pour imposer le référendum.
M. Fabre estime que cette posture du pouvoir n’inquiète pas la coalition de l’opposition qui reste concentrée sur ce qu’elle est en train de faire.
« Nous voulons les dégager et ils ne veulent pas. C’est une attitude normale. On verra s’ils vont organiser leur référendum. Nous ferons en sorte qu’il n’y ait pas de référendum », a-t-il déclaré.
Le patron de l’Alliance nationale pour le Changement (ANC) explique que la descente dans les rues du pouvoir ne peut pas siffler la fin de ce que fait l’opposition qui continue de marquer des points avec une mobilisation intensive des populations.
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Abordant la manifestation des femmes togolaises annoncée pour 20 janvier prochain, Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la coalition des 14 parle d’une action légitime.
« Ce que subissent les femmes au Togo, elles le subissent quelles que soient leurs conditions. Voilà pourquoi elles doivent tout faire pour qu’il ait des perspectives heureuses pour leurs enfants », a-t-elle ajouté.
L’opposition togolaise continue de réclamer les réformes institutionnelles et constitutionnelles, le vote de la diaspora et la libération des détenus politiques. La manifestation de samedi a été particulièrement organisée dans le cadre de la commémoration du 55e anniversaire de l’assassinat de Sylvanus Olympio, père de l’indépendance togolaise, assassiné le 13 janvier 1963 alors qu’il était dans la 2e année de son mandat présidentiel.