Galaxie Citoyenne pour la Démocratie (GCD) prend du recul et fait des propositions pour la décrispation de la tension politique qui sévit au Togo depuis le 19 août dernier. L’organisation de la société civile, jusque-là fidèle aux manifestations de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise, a observé jeudi à Lomé une journée de réflexion sur le thème « Quel esprit citoyen pour le Togo d’aujourd’hui et de demain ». Il a été question pour la GCD de Mouhamed Idrissou Traoré de montrer la voie à suivre pour une sortie définitive de crise.
La formule trouvée par la Galaxie pour un Togo socialement et économiquement développé repose sur la paix et la cohésion sociale.
Pour l’organisation, le radicalisme dans les discours politiques rend quasi-impossible toute troisième voix systématiquement ostracisée, mise au ban de la société. Il faut se positionner à l’intérieur de la zone d’acceptabilité tracée volontairement ou involontairement, consciemment ou inconsciemment dans l’imaginaire collectif, pour avoir droit au chapitre.
« Il y a nécessité pour les Togolais de comprendre que le vivre-ensemble doit être privilégié au-delà de la politique politicienne. Nous estimons que les discours identitaires, communautaristes ne doivent plus avoir droit de cité au Togo », mentionne la déclaration liminaire ayant fait objet de la rencontre.
Elle lance un appel à l’ensemble des protagonistes de la crise pour qu’ils sacrifient leurs intérêts personnels et partisans sur l’autel de l’intérêt général en faisant table rase des rancunes et des ressentiments.
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L’organisation invite les acteurs au dialogue à se concentrer sur l’essentiel en évitant de s’accrocher à des positions radicales, opposant ainsi les Togolais les uns aux autres.
La GCD souligne qu’elle est en train de travailler sur les rafles de ces derniers temps dans le quartier Agoè à Lomé et déplore les violences qui surgissent au cours des manifestations de l’opposition. Autrefois assidue à ces manifestations, l’association déconseille aux organisations de la société civile d’être une aile marchande des politiques.
« Le problème que les sociétés civiles ont le plus souvent en Afrique, c’est qu’elles ne sont pas neutres. Elles s’allient à un parti politique et dès que le parti tombe, elles s’étiolent aussi. Et cela fragilise la démocratie. Nous, nous voulons l’alternance c’est pourquoi nous participons aux manifestations de la C14 et cela ne fait pas de nous les alliés de l’opposition », a déclaré Simbey Zarifou Lamany, Secrétaire général de la GCD.