Une conférence sur la souveraineté alimentaire des peuples s’est tenue samedi à l’Institut Confucius du campus universitaire de Lomé. Cette rencontre a été organisée par le Secaar, une association engagée dans la promotion d’un développement intégral. Elle a été animée par Roger Zürcher, consultant en agroécologie.
Placée sous le thème: « l’agroécologie peut-elle nourrir l’Afrique ? », la conférence a permis de sensibiliser les acteurs qui interviennent dans le monde rural et de dynamiser les relations entre le monde universitaire et les acteurs de la société civile qui exercent dans le domaine de développement.
Selon Simplice Agbavon, secrétaire général du Secaar, cette conférence a pour objectif de réfléchir sur les alternatives qui permettront d’aller vers une agriculture qui préserve l’environnement et qui produit de bons rendements.
« Nous constatons aujourd’hui que le système alimentaire mondial a échoué. La façon de produire la nourriture, de la distribuer et de la consommer ne permet pas à l’humanité de pouvoir nourrir le monde si on continue avec la façon dont on produit aujourd’hui. Donc, il faut penser à des alternatives pour pouvoir aller vers une agriculture qui préserve à la fois l’environnement et qui donne également de bons rendements », a-t-il indiqué.
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Le défi que compte relever le Secaar est d’aider les producteurs à pouvoir se passer de l’utilisation des engrais chimiques.
« Un des chiffres palpables de la FAO révèle que c’est les petits producteurs qui travaillent sur moins de deux (2) hectares qui nourrissent la population et c’est eux qui produisent 80% de l’alimentation mondiale. Ces petits producteurs ne font pas de la jachère. Or on peut faire la jachère améliorée de telle sorte qu’au même qu’on cultive, on peut introduire des plants qui améliorent la fertilité du sol. Nous voudrons qu’à la fin de cette rencontre, les acteurs de la société civile et ceux du monde universitaires puissent mieux accompagner les communautés à la base », a-t-il laissé entendre.
L’agroécologie garantis d’énormes avantages. Les producteurs qui sont accompagnés dans ce sens et qui produisaient moins d’une tonne de rendement à l’hectare, ont aujourd’hui vu leur rendement augmenter après trois (3) ou quatre (4) ans.
Le Secaar est une Association regroupant dix-neuf (19) églises et organisations d’Afrique et d’Europe. Elle est engagée dans douze (12) pays africains et travaille avec des milliers de producteurs dont environ 500 au Togo.