La 6ème assemblée générale de l’Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM) et le 4ème colloque des chercheurs sur le café robusta africain se sont déroulés du 3 au 5 avril 2018 à Yaoundé au Cameroun. Ces deux activités étaient placées sous le thème : « Optimiser les partenariats pour une production de café Robusta de qualité en Afrique de l’ouest et du centre». Le rendez-vous de Yaoundé, présidé par Anselme Gouthon, le secrétaire exécutif du Comité de coordination pour les filières café et cacao du Togo (CCFCC), a été une occasion pour solutionner les problèmes de la culture du caféier en Afrique.
Cette rencontre annuelle de l’ACRAM a permis d’adopter les rapports des comités Administration et Finances, Genre, Recherche scientifique.
A l’occasion, les pays membres ont décidé de ramener le bilan financier aux normes comptables ; formaliser la décision d’allouer aux caféicultrices des pays membres de l’ACRAM, par rotation, une aide financière de 5,900 millions de francs Cfa pour les accompagner dans leurs activités ; de constituer un fonds spécial annuel de 2.000 dollars US auprès de chaque structure étatique membre de l’ACRAM pour la prise en charge des chercheurs sur le caféier Robusta lors des rencontres scientifiques.
Il a été également décidé de la mise en place d’une commission technique pour l’élaboration d’ici au 15 mai 2018, des projets de textes juridiques (statuts, règlement intérieur, règles administratives et financières) de l’ACRAM. Ces textes seront envoyés à tous les membres pour relecture et amendement. Une assemblée générale extraordinaire sera convoquée pour la finalisation de l’accord de siège, des statuts, du règlement intérieur et des règles administratives et financières ainsi que pour l’adoption du budget 2018-2019. L’organisation a décidé de recruter un Secrétaire exécutif et un Assistant administratif. Il est prévu aussi le renforcement du Comité de promotion et marketing par une désignation des points focaux dans chaque structure membre de l’ACRAM.
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A Yaoudé, la problématique de l’amélioration variétale et de la disponibilité des plants des caféiers Robusta de qualité en Afrique de l’ouest et du centre s’est posée. De même que la question du contrôle des bio-agresseurs pour accroitre la productivité des caféiers Robusta d’Afrique de l’ouest et du centre et le problème des échanges de matériels génétiques dans le cadre des projets de recherche sur le café Robusta en Afrique de l’ouest et du centre.
A l’ouverture de la rencontre, le président de l’ACRAM, Anselme Gouthon a salué la participation massive des délégués qui est signe de la conviction partagée d’un avenir radieux des cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar.
« Le choix du thème du grand rendez-vous annuel de 2018 concrétise la dynamique de renforcement de partenariat Sud-Sud… Il s’agit bien d’une progression logique et cohérente dans les réflexions scientifiques qui va de l’accroissement durable de la productivité de la culture du Robusta en Afrique de l’ouest et du centre à l’optimisation des partenariats pour une production de qualité », a indiqué M. Gouthon.
Notons qu’entre l’assemblée générale et le colloque, l’événement Festicoffee initié par le gouvernement camerounais a tenu sa 6ème édition placée sous le thème «Les jeunes, avenir de la filière café».
Outre le pays hôte, la Côte d’Ivoire, la France, le Gabon, l’Italie, la Centrafrique, la République Démocratique du Congo et le Togo y étaient présents à l’assemblée générale et au colloque tenus dans la capitale camerounaise.