Le Togo pour son émergence culturelle devrait impérativement compter sur Kossivi Senagbe Afiadegnigban, un jeune danseur, interprète et chorégraphe qui ne vit que pour la danse traditionnelle et la chorégraphie. M. Afiadegnigban intervient en création chorégraphique, production, médiation, appui conseil et accompagnement, formation et en diffusion. Il lutte entre autres pour l’enrichissement et la valorisation du patrimoine africain à travers la danse. Il est bien connu dans les prisons civiles du Togo. Portrait !
Danseur de base traditionnelle et afro-contemporaine, Kossivi a côtoyé les milieux artistiques togolais de diverses expressions : performances, arts visuels et danses traditionnelles. Il intensifie sa formation professionnelle et se perfectionne à l’école des Sables de Germain Acogny où il obtient son certificat en « danse traditionnelle et contemporaine africaines » et en « Art de l’enseignement de la danse ».
Il crée des pièces chorégraphiques, développe des projets de formation professionnelle notamment « danses traditionnelles et créations d’aujourd’hui » et des projets artistiques dans les prisons civiles du Togo en partenariat avec la Direction de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion.
{loadmoduleid 210}
Kossivi Senagbe Afiadegnigban est le directeur artistique de Sol’Œil d’Afrik qu’il a créé en 2015. L’association artistique et culturelle dont l’objectif principal est d’enrichir et valoriser le patrimoine culturel à travers la danse fait partie des actions culturelles de l’artiste.
« J’aimerais toucher le spectateur par ma danse, lui transmettre une autre vision du monde, le pousser à l’éveil psychologique, le faire voyager au travers d’une utopie féconde qui puise sa source dans l’imaginaire factuelle de mes racines, faire une danse expérimentale, performative qui à la fois subjugue et déroute », dit-il.
Afiadegnigban, « les danses traditionnelles et créations d’aujourd’hui » et « l’éducation artistique dans les écoles »
Né dans une famille animiste, le chorégraphe fit ses premiers contacts avec la danse lors des cérémonies et rituels vodu où rythmes, chants, danses traditionnelles s’entremêlent. Son initiative « danses traditionnelles et créations d’aujourd’hui » découle de cela.
Ce dernier est un projet annuel de formation professionnelle des artistes, danseurs initié par Sol’Œil, soutenu par eeg cowles fondation (USA), l’Ambassade de France au Togo, l’Institut Français du Togo. C’est un projet de renforcement des capacités créatives des jeunes artistes danseurs professionnels qui a pour vocation de favoriser la valorisation des danses traditionnelles d’Afrique dans les créations contemporaines.
Dans le domaine de l’éducation, l’artiste utilise la danse comme un moyen de stimulation des capacités cognitives des élèves et étudiants, mais aussi comme une source de savoir et de savoir-faire pour les apprenants.
{loadmoduleid 210}
Dans ses œuvres, Kossivi Afiadegnigban trouve l’équilibre en puisant dans les patrimoines socio-culturels, spirituels et historiques de son pays pour proposer une danse qui se nourrit énormément d’un vécu et d’une identité singulière.
Dans une approche contemporaine, le chorégraphe questionne sa tradition vodou en creusant spécialement son histoire, sa spiritualité, ses gestuels, ses symboliques, ses coutumes, ses expressions et sonorités pour proposer des pistes de réflexions atypiques aux défis existentiels.
Il est l’auteur de « Gbeshi » et de « Entre ciel et terre ». Dans cette dernière création par exemple, l’auteur questionne une identité perdue ou actuelle, révélatrice de l’Africain d’aujourd’hui. Dans « En Sursis », il aborde la question de la condition humaine.
L’artiste a déjà participé à plusieurs festivals sur le plan international. Récemment il a été au Burkina-Faso où il a égayé le public avec « Entre Ciel et terre » à l’occasion de la 7è édition du Festival International de Danse de Ouagadougou (FIDO) du 26 janvier au 02 février.
Il projette la 2è édition du projet « danse traditionnelle et créations d’aujourd’hui » sur le 25 au 09 mars prochains.