La Coordination nationale de la Fondation Konrad Adenauer (FKA) entend doter le Togo d’une charte communautaire pour le droit de la femme à la terre. Après plusieurs sessions d’informations et de sensibilisations dans les régions de la Kara et de Maritime-Est sur l’importance de l’accès de la femme à la terre, la coordination a tenu du 26 au 27 octobre dernier à Notsè (90 km de Lomé) une rencontre d’examen de la Charte foncière communautaire pour la gestion des conflits liés à l’accès de la femme à la terre au Togo. La rencontre de la préfecture de Haho a eu le mérite d’impliquer les autorités traditionnelles et religieuses dans l’examen du document.
Le document qui fait objet de ladite Charte est issu du projet « Un seul monde sans faim-Droit des femmes à la terre ». Il présente l’état des lieux de la situation sur l’accès de la femme à la terre au Togo, met la lumière sur les dispositions légales qui existent au Togo et dans d’autres pays promouvant les droits de la femme à la terre et réaffirme les engagements que les signataires doivent prendre pour conférer les mêmes droits aux hommes et aux femmes dans le partage des terres.
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A Notsè, les leaders communautaires, les chefs cantons et de villages des régions maritime-Est et de la Kara ont étudié le projet de la Charte foncière communautaire et se sont engagés dans la recherche de solutions pour le règlement des problèmes fonciers liés à l’accès de la femme à la terre au Togo.
« Nous avons voulu que la rencontre soit organisée à l’intention des chefs traditionnels, parce qu’au niveau des communautés, ils sont les premiers acteurs concernés par cette problématique. Quotidiennement ils gèrent des conflits relatifs à ce sujet », a expliqué Maurice Gblodzro, Coordonnateur national de la FKA Togo.
En prélude à l’adoption de la Charte, les participants ont montré leur attachement au contenu du document qui visiblement semble répondre à leurs attentes. Alors que certains ont à l’issue des deux jours de rencontres pris l’engagement de sensibiliser les notables et les personnes ressources sur la nécessité d’un texte régissant l’accès de la femme à la terre, d’autres affirment d’ores et déjà que le processus enclenché par la FKA est irréversible et que les femmes doivent obligatoirement avoir accès à la terre.
M. Gblodzro qui dresse un bilan assez satisfaisant des deux jours de rencontre à Notsé dit être serein et optimiste sur l’adoption très bientôt de la Charte communautaire pour le droit de la femme à la terre au Togo.