Le directeur de publication de « L’Indépendant Express » arrêté tard dans la nuit de mardi et gardé jusque-là à la brigade antigang de Djidjolé vient d’être transféré au Service central de recherches et d’investigations criminelles de la gendarmerie nationale (SCRIC). Reporter Sans Frontières (RSF) condamne également une prédation de la liberté de presse. Pendant ce temps, 7 organisations de la presse dénoncent un enlèvement du journaliste et exigent sa libération immédiate.
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Le transfert de M. Ketohou au SCRIC a été effectué mercredi dans la nuit. Le journaliste quitte ainsi les geôles de la brigade antigang de Djidjolé pour la gendarmerie où son audition va se poursuivre.
De sources sûres, il sera ramené à son lieu de détention initiale avant d’être présenté au Procureur général de la République.
Ancien président de l’association Journalistes pour les droits humains, Carlos Ketohou a été arrêté pour avoir publié à la une de son dernier numéro paru ce mardi un article intitulé » Scoop de fin: Femmes ministres interpellées pour vol de cuillères dorées ».
L’homme a été accueilli chez lui alors qu’il devrait répondre à une convocation du SCRIC le lendemain. Sa maison a même été encerclée par les forces de l’ordre et de sécurité.
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Des acteurs aussi bien politiques que de la société civile ont condamné cette arrestation. Ils déplorent tous la violation du code de la presse et demandent que toutes les charges reconnues contre le journaliste soient annulées.
Pour l’ensemble des organisations de la presse notamment l’OTM, CONAPP, PPT, URATEL, ATOPPEL, UJIT et SYNJIT, l’interpellation de Carlos Ketohou s’apparente à un enlèvement. Il appelle à garantir son intégrité physique et morale.
« Les délits de la presse étant dépénalisés au Togo, la détention d’un journaliste pour ses écrits paraît arbitraire, par conséquent l’ensemble des organisations de presse exige la libération immédiate du confère Carlos Ketohou », mentionne un communiqué de l’organisation.
Même position du côté de Reporters sans frontières (RSF). L’organisation internationale estime que les délits de presse se règlent devant le régulateur et non à la gendarmerie et à la police. Partant, elle exige la remise en liberté pure et simple du journaliste.
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