Abass Kaboua a rencontré la presse mercredi à Lomé. Il s’est prononcé à nouveau sur la crise sociopolitique qui prévaut actuellement au Togo. Le président du Mouvement des Républicains Centristes (MRC) trouve que le pays est en train de tomber dans une haine ethnique. La sortie de crise selon lui pourrait être une relecture du texte gouvernemental portant sur le projet de loi relatif aux réformes constitutionnelles.
Dans la déclaration liminaire ayant fait objet de la conférence de presse, le MRC a d’abord condamné les violences survenues lors des récentes manifestations de l’opposition avant de demander au Chef de l’Etat la libération des personnes détenues au cours de ces marches.
Abass Kaboua qui dit s’inscrire aux côtés du peuple invite ses pairs de l’opposition à œuvrer dorénavant pour la relecture du texte gouvernemental portant sur le projet de loi.
« Si cette voie pourrait un tant soit peu permettre à notre pays de retrouver le calme, que le Chef de l’Etat demande à l’assemblée nationale une relecture du texte gouvernemental portant sur le projet de loi relatif aux réformes constitutionnelles, en vue de son adoption par les députés », a-t-il recommandé.
M. Kaboua, par ailleurs, se réjouit de la décision du gouvernement relative à l’interdiction des marches des jours ouvrables. Pour lui, le Togo doit vivre.
« Il faut que le pays vive au-delà de tout. Ceux qui sont là et ne font rien et vivent encore chez leurs parents ne doivent pas pénaliser les autres qui sont obligés de vaquer à leurs occupations pour subvenir à leurs besoins » a-t-il lancé.
{loadmoduleid 210}
Dans le même d’ordre d’idées le natif de Soumdina craint que tout le Togo soit pris en otage par les manifestations publiques (ndlr).
« Ils (14 partis de l’opposition) ont leur peuple, les autres aussi ont leur peuple. Le 6 septembre, la coalition de l’opposition a mobilisé, l’UNIR en a fait de même. C’est vous dire que chacun a son peuple, donc personne n’a le droit de perturber la tranquillité de l’autre », a ajouté le leader du MRC.
Et comme pour dire aux 14 partis politiques de l’opposition qu’ils sont en train de se tromper de combat avec la demande de la démission de Faure Gnassingbé, l’ancien membre du CAP 2015 qui haranguait la foule de la plage avec « Hezouto » estime que nul n’a le droit de s’amuser avec le mandat représentatif du peuple.