Le ministre de la sécurité et de la protection civile réagissait à l’information donnée lundi par le Chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre et selon laquelle un avion médicalisé envoyé par le Ghana pour évacuer Nicodème Habia, a été empêché d’atterrir à l’aéroport de Lomé.
Pour Damehame Yark, le Chef de file de l’opposition devrait bien vérifier ses informations avant de les donner. Selon lui, l’avion militaire a bien atterri mais ne pouvait pas prendre l’ancien député en grève de la faim, faute d’autorisation des autorités togolaises qui ignoraient la mission de l’avion.
Le patron de la sécurité togolais a dénoncé l’attitude des autorités ghanéennes dans cette affaire. Pour le général Yark, si le Ghana fait partie de la facilitation du problème togolais, le Togo n’est pas une de ses colonies.
« Le ministre ghanéen a posé le problème, on devait lui revenir et il n’a pas attendu pour envoyer l’avion. Ce n’est pas amical. Le Togo ne peut pas envoyer un avion dans une ville du Ghana chercher un malade sans que les autorités togolaises ne donnent leur avis. Je ne crois pas. Je peux même dire que le ministre à la fin s’est même excusé », a-t-il déclaré sur Radio Victoire.
Quant à l’action même du président du parti Les Démocrates, le ministre Yark pense qu’il s’agit simplement d’une comédie qui ne met pas de pression sur les autorités togolaises.
« Il demande la libération de ces personnes en tant que qui. Qu’il laisse la justice faire son travail. Que fait-il ? C’est quoi son problème ?... il pense faire de la pression sur des gens en faisant ça? C’est de la comédie… », a-t-il indiqué.
 Nicodème Habia a entamé sa grève de la faim depuis 14 jours pour réclamer la libération des personnes encore détenues dans le cadre de la crise sociopolitique et exige une application judicieuse de la feuille de la route de la CEDEAO pour l’instauration d’une démocratie au Togo.