Global Alumni Association of Togo (GAAT) a clôturé avec succès son projet de réhabilitation, « Helping Hand Rehabilitation ». Le bilan présenté lundi révèle qu’il a atteint un taux de réalisation de 96%. Le projet a permis d’accompagner 50 ex-détenus vers une réintégration sociale réussie.
Le projet « Helping Hand Rehabilitation 2023 » vise la réinsertion d’une cinquantaine d’ex- détenus. Il vient en continuité du projet « Mission Driven Alumni Outreach Helping Hand 2022 de Pro Bono » qui a permis la libération de plusieurs dizaines de détenus. C’était lors des plaidoiries gratuites dans les tribunaux de Lomé, Aného, Vogan, Tabligbo, Tsevié, Notsė, Atakpamé, Kpalimé et Kévé.
« L’objectif était d’encadrer 50 ex-détenus, et sur ce nombre, 48 ont effectivement suivi le programme jusqu’à son terme. Il a offert une variété de formations aux participants. Dans la zone de Lomé, sur 10 ex-détenus enrôlés, 9 ont terminé leur formation avec succès. Les domaines couverts incluent la conduite de chariots élévateurs, l’auto-école (permis B), la formation en panneaux solaires, le développement web, la menuiserie, le commerce de céréales, et bien plus encore », a indiqué Abdou-Salam Okoko, représentant du président du GAAT.
Dans d’autres régions comme Aného-Vogan-Tabligbo, sur 22 ex-détenus, 20 ont réussi leur réinsertion avec des activités telles que le jardinage, l’élevage, la coiffure, la soudure, l’électricité du bâtiment, et la couture.
De même, dans la région de Kpalimé et Kévé, sur 19 participants, 15 ont suivi leur formation avec succès. Ils se sont lancés dans des domaines variés tels que l’élevage de volaille, la menuiserie, la restauration, et la maçonnerie.
Les réussites individuelles sont également notables, avec des participants devenus développeurs web, menuisiers diplômés, conducteurs de chariots élévateurs, chauffeurs, jardiniers, éleveurs, coiffeurs, soudeurs à l’arc, électriciens du bâtiment, couturiers, pêcheurs, mécaniciens, et commerçants.
Soutien de l’ambassade des Etats-Unis à GAAT
Cependant, le projet n’a pas été exempt de défis. Certains participants ont abandonné, demandant une assistance financière directe ou refusant de commencer modestement. Des cas de récidive ont été enregistrés, tandis que d’autres ont fui. La GAAT a également souligné des difficultés liées à l’inconscience de certains bénéficiaires, le refus de collaborer pour quitter les ghettos, l’absence d’adresse, et la mauvaise foi de certains employeurs.
Le projet a également bénéficié du soutien de partenaires locaux et de l’ambassade des États-Unis au Togo à travers Alumni Engagement Innovation Fund (AEIF).
« Le projet a laissé un impact positif sur la vie de nombreux ex-détenus. Il se concentre sur 3 des projets les plus importants de l’Ambassade américaine. La cohésion sociale, les droits humains et l’employabilité. C’est en cela qu’il est important pour nous. Je suis ravi de constater que les ex détenus sont désormais prêts à obéir à la loi en saisissant une seconde opportunité. Il y a une vie après la prison », a exprimé Shannon Ritchie, responsable des affaires publiques à l’ambassade des USA au Togo.
Malgré les défis, la GAAT a réitéré son engagement à résoudre ces problèmes et à poursuivre son travail en faveur de la réhabilitation des ex-détenus.