La Fondation de l’Innovation pour la Démocratie (FIDEMO) s’est présentée officiellement mardi aux acteurs de la société civile togolaise. C’était à l’occasion d’une rencontre qu’elle a organisé mardi à Lomé. Occasion pour les participants de discuter de la promotion de la démocratie endogène en Afrique.
La FIDEMO est une organisation panafricaine dont le siège est à Johannesburg. Elle est née à la suite du sommet Afrique-France de Montpellier qui a suivi plus de 400 espaces discussions qui ont eu lieu en Afrique au sein de la société civile. Elle a 3 laboratoires en Afrique centrale, en Afrique de l’ouest et à Marseille pour la diaspora. C’est pour qu’elle soit mieux connue, conformément à sa vision que ses responsables ont décidé d’organiser cette rencontre au Togo avec des organisations de la société civile.
L’évènement a rassemblé une centaine d’acteurs de la société civile, composés de responsable des ONG, d’associations et de défenseurs des droits de l’homme, ainsi que des médias.
« Nous avons présenté ce soir officiellement notre fondation aux acteurs de la société civile togolaise. Nous leur avons étalé les programmes, le champ d’action, la méthodologie et la volonté de la fondation de s’ouvrir à des acteurs au profil variés. Nous sommes ouverts à des collaborations, prêt pour être ensemble et à co-construire », a expliqué Dr Jean-Marc Segoun, directeur des opérations et programmes de FIDEMO.
Selon Dr Segoun, la FIDEMO envisage, d’ouvrir 2 autres laboratoires dans le monde lusophone et anglophone.
« Ces laboratoires sont des espaces de réflexion. Nos leviers sont la production de la réflexion, la capacitation de la jeunesse, la co-construction d’outils pédagogique de réflexion et l’accompagnement de la société civile », a-t-il expliqué.
FIDEMO et la démocratie endogène
La FIDEMO met au centre de ses actions, la promotion de la démocratie endogène. Pour elle, l’Afrique doit aujourd’hui puiser ses sources dans le savoir ancestral et la cosmogonie africaine. Cette forme de démocratie s’inspire des valeurs et traditions africaines pour rythmer les sociétés et retourner aux sources.
« L’idée, c’est de voir comment nous arrivons à fouiller dans nos réservoirs de valeurs et traditions, afin d’alimenter nos sociétés dites modernes », a ajouté M. Segoun.
De son côté, Sena Adessou, secrétaire général d’INADES-Formation, une ONG d’appui accompagnement du monde rural, la démocratie n’est pas un concept importé comme on le croit.
« Nous pensons que la démocratie n’est pas un concept nouveau. C’est un modèle de vie, un ensemble d’institutions qu’on met en place parce qu’on a jugé pertinent de le faire pour répondre à des problèmes. C’est quelque chose qui est inhérent à l’histoire de l’humanité. Elle se pratiquait depuis. Mais aujourd’hui, lorsqu’on analyse la notion, on se rend compte qu’elle est figée au lieu d’être dynamique. Et c’est ce caractère dynamique qu’on veut imprimer en allant se nourrir de ce qui se fait déjà au niveau de nos terroirs en milieu rural et communautaire pour exhumer les expériences qui semblent assez porteuses », a-t-il martelé.
Pour rappel, la rencontre avec les organisations de la société civile du Togo fait suite à un séminaire de 2 jours organisé par FIDEMO sur la gouvernance inclusive et la démocratie rurale. C’était en collaboration avec INADES-Formation.
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